Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité en Algérie et sont responsables d'un décès sur quatre, selon une étude réalisée par l'Institut national de Santé publique (INSP) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).Selon les informations relayées par la Société algérienne de cardiologie (SAC). Une première analyse des résultats de l'année 2007 montre que 36,5 % des décès enregistrés par l'Etat civil ont fait l'objet d'une déclaration de causes médicales à l'INSP. Parmi ces causes, les maladies cardiovasculaires occupent la première place, les répartitions étant cependant différentes en fonction du sexe et de l'âge. Nos fidèles lecteurs s'en souviennent certainement que « Réflexion » en a déjà parlé dans ses précédentes éditions mais, peu de personnes ne s'en souciaient vraiment car la communication et l'information sur la santé passaient presque sans réel intérêt mais, depuis le temps, les choses et les mentalités ont bien évoluées. Le combat durement mené contre le cancer, à Mostaganem, est sur le point de gagner la bataille décisive puisque notre CHU de Kharrouba à la promesse de recevoir, bientôt, un centre de Radiothérapie et le sujet est d'ores et déjà clos. Néanmoins, nous n'oublions pas que, après le cancer, la première cause de mortalité élevée reste la maladie « cardio-vasculaire » qui sera notre prochain cheval de bataille, à Mostaganem qui est probablement, devancée par certaines wilayas qui en ont pris conscience et mesuré l'ampleur de la morbidité des cas de cardiopathie .L'étude épidémiologique internationale sur l'évaluation de la prise en charge de l'hypercholestérolémie, menée dans une ville de l'Ouest de l'Algérie, auprès de 1.000 patients a permis de mieux comprendre la répartition des principaux facteurs favorisant les maladies cardiovasculaires, à savoir : l'hypertension artérielle (15%HTA), la sédentarité (40% de la population), la mauvaise nutrition (15%) le tabagisme (17%), le diabète (6,8%), l'obésité et, l'hypercholestérolémie. (15%) L'étude a révélé que ces facteurs de risque étaient sous-estimés chez la population algérienne, citant à ce titre, la dyslipidémie (taux de graisse trop élevé dans le sang), découverte fortuitement chez 3 patients sur 4 au cours d'un examen systématique. L'obésité touche 51% de la population adulte, soit plus d'un Algérien sur deux, selon la même étude qui révèle en outre que 40% d'hommes et 66% de femmes sont obèses ou en surpoids. Les dyslipidémies, c'est-à-dire l'excès de cholestérol ou de triglycérides dans le sang, sont dominées par l'hypercholestérolémie (excès de cholestérol) qui atteint, en moyenne, près d'un adulte sur six (plus de 1,5 million d'Algériens) et 29% de la population après 65 ans. L'hypertension artérielle, méconnue chez deux patients sur trois, atteint 36% de la population adulte et dépasse 50% chez les patients de plus 55 ans. Le diabète qui touche maintenant des sujets de plus en plus jeunes et devient une « porte ouverte » pour d'autres maladies associées.Selon des spécialistes en la matière, le taux de mortalité a atteint 46.2 %, tout en ajoutant que les maladies cardiovasculaires arrivent en tête des maladies non-transmissibles .Pour lutter contre les facteurs de risque des pathologies cardiovasculaires, il est recommandé d'arrêter le tabac, avoir de bonnes habitudes alimentaires, réduire la consommation d'alcool, pratiquer une activité physique régulière et avoir une bonne observance des prescriptions médicales, est-il préconisé. En d'autres termes il faut aller vers la prévention : » Il faut savoir qu'une activité régulière de 30 à 45 minutes par jour ou une marche soutenue tous les deux jours suffit dans la majorité des cas à protéger nos patients des problèmes cardiovasculaires ». « Les facteurs de risques majeurs sont l'âge, l'hérédité familiale, l'hypercholestérolémie, le tabac, l'hypertension artérielle et le diabète. Il est à noter que ces dernières années les maladies cardio-vasculaires sont en nette augmentation chez les jeunes à cause du tabagisme qui est en hausse chez cette tranche de la population. Selon de nombreux scientifiques spécialistes, la mauvaise hygiène de vie, notamment la consommation importante de sucre et de sel et le tabagisme sont les principales causes de ces affections cardiaques. Un rien pourrait donc améliorer la santé des Algériens comme revoir leurs régimes alimentaires en consommant moins de sucre, de gras et de sel et à faire une activité sportive régulière. Il a aussi recommandé à toutes les personnes susceptibles de développer une maladie cardiovasculaire de réduire leur consommation en pain, de surveiller leurs poids et de se faire dépister une éventuelle hypertension, à partir de 30 ans. Enfin, il reste la prévention, comme des check-up réguliers chez le médecin qui vous conseillera un cardiologue. Il est d'ailleurs conseillé par les médecins que les personnes qui se savent déjà atteintes d'hypertension artérielle se doivent de prendre leur tension quotidiennement, à l'aide d'appareils à domicile, faciles à utiliser et qui sont en vente chez les pharmaciens. Autour de cette pathologie morbide, il y a entre autres, du syndrome coronarien, des troubles de rythme, de l'embolie pulmonaire qui se rencontrent souvent en concomitance. Nous n'avons pas ici la prétention de nous substituer aux professionnels de la santé mais, pour maitriser un tant soit peu la santé de nos citoyens et le coût des soins intensifs et les soins d'urgence, nous tirons la sonnette d'alarme encore une fois pour que le Secteur de la Santé se remette en question et se fasse une mise à jour pour prendre les mesures appropriées pour s'équiper en moyens humains et matériels à même de répondre à la demande sociale en prise en charge sanitaire. Attention, les cardiopathies peuvent être simples ou plus complexes. Certaines sont congénitales (de naissance). D'autres sont acquises, ce qui signifie qu'elles se développent au fil du temps, le plus souvent à un âge plus avancé. Il y a aussi les infections, les inflammations et les tumeurs....Ceci dit, sujet très préoccupant pour la « prévention médicale » mais, la vigilance est de mise si on a de l'embonpoint ou si on a pris un « coup de vieux ».Si c'est les deux à la fois, alors il vaut mieux faire des consultations périodiques. Ce sujet est très important au point que Mr le Ministre de la Santé, M.Abdelmalek Boudiaf a préconisé aux responsables de la santé de prévoir d'ores et déjà un service spécialisé en cardiologie, au niveau du CHU de Kharrouba .C'était lors de sa visite de travail et d'inspection du 2 juin 2016.Il a parlé en connaissance de cause c'est un nouveau projet à mettre en chantier rapidement