Les deux présidents se sont entretenus dans le palais Konstantinovski, à Saint-Pétersbourg. Une rencontre qualifiée par Poutine de "constructive". Les deux hommes avancent vers la réconciliation. Pour preuve, le président turc s'est rendu en Russie. Ensemble, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont promis de s'atteler à la tâche « difficile » de recoller les morceaux, lors de leur première rencontre après des mois d'une crise provoquée par la destruction d'un bombardier russe par l'armée turque. Un mois après leur réconciliation permise par les « regrets » exprimés par le président turc, les deux chefs d'Etat, hommes forts dans leur pays et aux relations tendues avec les Occidentaux, se sont encore rapprochés à l'occasion du putsch manqué du 15 juillet, suivi de purges sans précédent que Moscou s'est gardé de critiquer. Lors de leur conférence de presse commune mardi 9 août, ils ont évité d'insister sur les sujets qui fâchent, et notamment leurs désaccords sur la Syrie, pour se concentrer sur leur priorité : rétablir des échanges économiques plombés par près de neuf mois de brouille. Le président russe a assuré que la rencontre, dans le somptueux palais Konstantinovski, à 15 kilomètres au sud de Saint-Pétersbourg, avait été « constructive » et « franche ». « Nous avons traversé une période très difficile dans nos relations et nous voudrions, et nous sentons que nos amis aussi le voudraient, la surmonter », a estimé Vladimir Poutine, assurant que ce rapprochement n'était pas dicté uniquement par le « pragmatisme » mais par les « intérêts des peuples ». Il a cependant prévenu qu'il faudrait « un travail difficile à faire pour réanimer la coopération économique et commerciale ». Il s'agit de la première visite à l'étranger du chef de l'Etat turc depuis le putsch manqué du 15 juillet, suivi de purges très critiquées par les Occidentaux dont les relations avec la Turquie se sont considérablement tendues.