Deux nouveaux centres d'oncologie seront ouverts à Tlemcen et Sidi Bel Abbès durant le premier semestre de l'année 2017, a affirmé à Alger le Pr. Messaoud Zitouni, coordinateur du programme national de la lutte contre le cancer. Le Pr Zitouni a souligné que la mise en œuvre du plan national de lutte contre le cancer 2015-2019 connaît sur le terrain "un bon rythme" à la faveur des mesures et propositions dégagées par les 30 commissions et cellules d'experts et spécialistes œuvrant sur le terrain au niveau national. La prévention et le dépistage précoce contribuent à la baisse du nombre de cas et à la réduction des coûts de la prise en charge, sachant qu'un seul malade revient à 50 ou 100 millions de centimes. Par ailleurs, le Pr Zitouni a expliqué la forte propagation du cancer ces dernières années en Algérie par le changement du régime alimentaire, devenu malsain à cause de l'excès de graisses, de sucre et de sel en plus du tabagisme. L'Algérie enregistre chaque année 50 mille nouveaux cas, a-t-il indiqué ajoutant qu'une cellule d'experts a été installé récemment pour élaborer une carte des zones de propagation du cancer afin d'étudier les causes et pouvoir les traiter. Il a affirmé à ce propos avoir appelé à la mise en place d'un seul organisme pour le dépistage précoce de tous les cancers et qu'un travail d'experts au ministère de la santé, ajoutant que 5 centres spécialisés dans le dépistage précoce seront ouvert à travers le territoire national. Le Pr Zitouni a affirmé que les mesures d'austérité et de rationalisation des dépenses publiques ne concernent pas le budget du plan national de lutte contre le cancer, s'élevant à 180 milliards de DA. Un Fonds spécial supplémentaire de 40 milliards de DA a été décidé par le Président Bouteflika. Il a invité que la mise en œuvre réussie et effective de ce plan est tributaire de l'application des réformes du secteur de la santé et l'activation des procédures de partenariat public et privé en matière de sécurité sociale. Le Pr Zitouni a mis l'accent sur l'importance "d'accorder davantage d'intérêt à la qualité de la formation et à la qualification de la ressource humaine", affirmant que la formation de spécialistes en physique médicale doit être "le but principal" des établissements universitaires et de santé au vu des besoins considérables au niveau national.