Nous assistons nous autres Algériens de manière passive à l'effondrement des fondements et des valeurs de notre système d'éducation. Cette indifférence que nous affichons en regard de ce phénomène nous coutera sans l'ombre d'un seul doute beaucoup. L'effet de boomerang que nous mésestimons que trop ne manquera pas de se déclencher, certes avec toutes les conséquences que pourrait engendrer un tel désastre au plan social s'agissant surtout de l'importance qui se doit d'être accordée au cycle du primaire dont l'action est jugée comme base stratégique autant dans l'évolution scolastique que dans l'édification d'une société. Il est aisé de constater les conséquences et le laisser aller régnant au niveau de la plupart des établissements, car loin de toute action de contrôle de la part de leur tutelle, lesquels crient au désarroi surtout dans le milieu rural qui se trouve loin de toute action de contrôle. Dégradation matérielle des lieux en l'absence de tout programme de maintenance planifié. (vitres, fenêtres, tables, peinture, absence de chauffage en ces périodes hivernales etc...). Le côté pédagogique quand à lui ne s'en ressent pas mieux; défaut d'extension de classes supplémentaires eu égard à l'essor démographique avec la création des nouveaux espaces de vie avec transfert des populations. Les capacités restreintes de ces établissements ne peuvent plus résorber valablement les demandes des populations. Il n'est pas rare de voir des classes qui avoisinent les 50 élèves. Le déficit en enseignants qualifiés commence à se faire ressentir avec acuité. Ce qui entraîne parfois les directions de certaines écoles à procéder à des gymnastiques organisationnelles contraignantes pénalisant souvent les élèves eux mêmes.Il est grand temps que les populations concernées prennent conscience de ce problème social mettant directement en cause l'avenir de leur progéniture envers laquelle elles se sacrifient et fondent leurs espoirs. Cette préoccupation majeure doit se justifier dans l'ordre des priorités à satisfaire.