A l'instar de l'Algérie, la majorité des pays du monde enregistrent ces dernières années, voire mois, semaines, jours, heures... de très grands nombres d'accidents de la circulation, engendrant plusieurs milliers de morts, de blessés graves, d'estropiés, d'handicapés... . Ce qui nous laisse à penser que le facteur humain est mis en cause dans plus de 90% des cas. Face à cet état de fait, la sécurité routière s'impose plus que jamais comme une priorité nationale, voire internationale. Même les pays les plus développés ne sont pas épargnés par ce phénomène du siècle, l'une des principales causes de mortalités enregistré à un niveau mondial. Pour mesurer un tel impact catastrophique et phénoménal , il est utile de rappeler à titre d'exemple, que seulement pour le premier semestre 2016, rien qu'en Algérie , 1.919 personnes ont été tuées et 21.290 autres ont été blessées dans des accidents de la route, enregistrés lors du premier semestre 2016, selon des statistiques publiées par le Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR), à l'époque des faits . Cependant, toutes les statistiques établies et enregistrées chaque année en Algérie ou ailleurs dans d'autres pays restent probablement insuffisantes en l'absence d'études spécialisées précises, pluridisciplinaires pour déterminer les causes exactes et majeures des accidents routiers qui interviennent quotidiennement endeuillant des familles entières. Dans ce contexte, notamment, les facteurs humains qui sont classés en priorité sont mis en cause, ensuite suivent les mauvais états des routes, le non respect du code de la route, dont les dépassements dangereux, le défaut de priorité, la conduite en état d'ivresse, ainsi que d'autres fautes et infractions liées au comportement de l'individu et à la mauvaise conduite .... Pour éradiquer, un tel phénomène qu'on pourrait classer dans la catégorie sociale, il reste beaucoup à faire en matière d'information, de sensibilisation et d'éducation des citoyens sur la prévention routière en matière de sanction à l'encontre des réfractaires. Or, même dans les pays développés, où le risque est honni, chacun semble considérer ce fléau comme un tribut à payer à la modernité et au mauvais comportement individuel. Des études ont montré que nombreux experts de la sécurité routière attribuent cette attitude à l'ignorance très répandue de la portée du problème et des mesures de lutte possibles entamées dans le souci d'éradiquer ces accidents mortels de tous les jours. Les accidents de la circulation, une hémorragie sociale Quand il est question d'accidents de la route, chacun s'accorde à dire qu'il s'agit d'un phénomène social qui se traduit par un frein dans la politique de développement d'un pays d'une part et d'autre part, il serait peut-être possible de les assimiler à un ‘'terrorisme'' de la route qui engendre plusieurs milliers de morts et de blessés chaque année, causant des handicapés, un peu partout dans le monde. Non seulement il s'agit de pertes de vies humaines et également de coût comptabilisé en milliard de dinars. Comme il a été mentionné un peu plus haut, l'être humain est l'une des causes principales, par sa façon de se conduire, négligeant les règlements et la conduite à tenir recommandés et règlementés par le code de la route, d'où l'handicap majeur que l'on sait et qui est lié à la gestion de la problématique des accidents de la circulation. Notons, qu'en matière de coût, les accidents de la route ont coûté à l'Algérie 100 milliards DA/an en moyenne (étude) en 2015. Pour rappel, les quelque 35.000 accidents ayant fait 4610 morts et 55994 blessés sur les routes du territoire national enregistrés en 2015 ont coûté à l'Etat algérien une bagatelle de 100 milliards de dinars, information rapportée par l'agence de presse gouvernementale Algérie Presse Service (APS), citant une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Batna et présentée lors d'une journée d'étude organisée par le Centre national de prévention et de sécurité routière. 1,25 million de décès chaque année à travers le monde Il est enregistré chaque année un chiffre alarmant se situant à plus de 90% de décès sur les routes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et, particulièrement c'est aux niveaux des Régions africaines et dans la Région de la Méditerranée orientale que les taux de mortalité sont les plus élevés. Notons que même dans les pays à revenu élevé, les personnes défavorisées risquent davantage que les personnes plus aisées d'être impliquées dans des accidents de la route. Les accidents de la route sont- ils une fatalité ? Le problème des hécatombes routières soulève beaucoup de questions à un niveau mondial, jusqu'à être considéré comme une sorte de fatalité pour ceux qui ne veulent pas se rendre à l'évidence et réaliser que ces nombres de tués sur les routes sont l'œuvre de mauvais conducteurs. Devant une réalité pareille, palpable par de nombreuses familles, il n'y a pas de fatalité à ce que, chaque année, sur les routes mondiales des milliers de personnes sont tués et ce en dépit des mesures préventives et répressives menées à l'encontre des chauffards, et ce dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière, suivies de campagnes de sensibilisation. En ce sens, il est fort regrettable de constater que sur les rues, en ville, en dehors sur les autoroutes, force est de constater que le désordre reste de mise par certains conducteurs qui ne mesurent pas la gravité des accidents.