Après l'approbation des résultats des élections législatives par le Conseil constitutionnel on parlera aussitôt de la composition du futur gouvernement et des personnalités pressenties pour occuper un poste de ministre. Il est vrai que le président de la République doit consulter la majorité, mais il a le pouvoir et les prérogatives de nommer un Premier ministre qui ne sera pas forcément issu de la majorité parlementaire. A son tour et une fois nommé, le Premier ministre doit prendre en compte les résultats des législatives et par conséquent la configuration de l'APN. En ce sens, il doit composer un gouvernement constitué essentiellement des partis ayant gagné les élections, notamment les islamistes, TAJ, le Front El Moustakbal, le MPA, l'ANR ainsi que le RCD voire le FFS et le PT, ces deux derniers partis ayant toujours refusé d'intégrer le gouvernement. La quasi-totalité des chefs et leaders des partis politiques ayant participé aux législatives ont fait part de leur disponibilité à faire partie du futur gouvernement. Les islamistes, notamment les ministres du Mouvement pour la société et la paix (MSP) qui avaient quitté le gouvernement, s'apprêtent à revenir en force dans l'Exécutif. La Constitution révisée le mois de février 2016, stipule que le président de la République «nomme le Premier ministre, après consultation de la majorité», laquelle est constituée du FLN et du RND. A ce titre, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, avait affirmé juste après la victoire de son parti aux élections législatives que «le Premier ministre sera issu du FLN». Les supputations commencent déjà quant à savoir qui y sera et qui n'y sera pas. La future équipe gouvernementale sera constituée de personnalités du FLN et du RND mais aussi d'Amar Ghoul et de Amara Benyounès qui doivent normalement être dans le futur gouvernement vu les bons scores réalisés par leurs partis respectifs lors des dernières élections. On verra certainement des anciens ministres revenir dans l'équipe gouvernementale par la grande porte après leur éviction. La nouvelle composante du gouvernement est déterminante pour préparer les prochaines échéances électorales, c'est-à-dire les élections communales de décembre prochain, mais aussi et surtout l'élection présidentielle de 2019.