Après avoir bien réussi à succéder à Ali Tounsi, le désormais ex-patron de la DGSN , Abdelghani Hamel ne pourra pas s'imposer comme joker lors de la prochaine élection présidentielle, si le président Bouteflika venait à décider de ne pas briguer un 5ème mandat ? L'avenir proche nous le dira. Mais le présent nous dit d'ores et déjà que la voix de ce personnage ne pèse plus au sein de la Présidence. Hamel est apparu lors de sa dernière conférence de presse fatigué, diminué et incapable de relever le défi qui lui a été assigné. Trouver le bon successeur était donc impératif et c'est la décision que le Président a prise quelques heures après. Au moment où on prédisait à Hamel, un avenir politique glorieux, voilà qu'on apprend son limogeage. Ce dernier jouissait, selon son entourage, d'une bonne crédibilité au regard de son parcours et de son travail accompli à la tête de la DGSN. L'ancien chef de la Garde Républicaine ne cachait plus, aussi, ses ambitions politiques et bénéficiait, nous dit-on, d'importants soutiens. Son entourage vante que Hamel entretient des relations cordiales et amicales avec l'institution militaire, alors c'est celle-ci qui mène l'enquête via la gendarmerie nationale sur l'affaire des 701 kg de cocaïne saisis au large d'Oran. L'enquête que Hamel avait qualifiée d'enquête entachée de ‘'dépassements''. Pourtant, à son installation comme DGSN, Hamel s'est engagé à combattre les comportements qui portent atteintes à l'image de la police, afin de préserver sa crédibilité, à améliorer continuellement la relation police-citoyen et à appliquer la loi. Son prédécesseur, Ali Tounsi, décédé le 25 février 2010, comparativement à lui, n'a ménagé aucun effort pour structurer et développer cette institution durant ses quinze années d'exercice. Le colonel Ali Tounsi a marqué l'institution par sa rigueur et son sens de l'équité. Ses capacités d'anticipation lui ont permis de la hisser à un niveau d'efficacité largement reconnu tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, loin de toute bourde.