img class="responsive" style="display:none" src="https://www.reflexiondz.net/photo/art/grande/23728009-25887014.jpg?v=1531586588" alt="‘'Do you speak Arabe ?"" title="‘'Do you speak Arabe ?"" / img class="not-responsive" src="https://www.reflexiondz.net/photo/art/default/23728009-25887014.jpg?v=1531586590" alt="‘'Do you speak Arabe ?"" title="‘'Do you speak Arabe ?"" / Le "butin de guerre" d'hier comme l'a décrit Kateb Yacine, au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, a été bien conservé et bien fructifié, à l'abri des débats sur la "repentance". Hier, quand les Algériens écrivaient en français, on les qualifiait de ‘'Hizb frança'', et aujourd'hui on les qualifie d'hommes modernes, un titre original pour ruraliser l'arabe. Alors que la reine des langues, l'arabe, pleure la disparition de ses lettres et vit encore la nostalgie de son bon vieux temps de ses illustres califes de l'Islam quand elle était le numéro un de la terre, à l'époque où l'Anglais était encore un membre d'une tribu barbare, la langue de Shakespeare et la langue de Molière habite aujourd'hui les générations de Abdelhamid Ibn Badis et Malek Bennabi, déclarées langues pratiques au sein de la génération de l'indépendance. Le long colonialisme français de l'Algérie a enraciné la langue française qui conserve encore une certaine influence sur le cercle des administrés algériens et a tissé son charme dans le milieu de la gent féminine, mais aller jusqu'à l'utiliser par les ministres et les animateurs des chaines télévisées officielles, là est la question ! Selon quelques études gonflées des ‘'organisations macroniennes'' le français est extrêmement répandu en Algérie qui est le deuxième plus grand pays francophone au monde après la France avec près de 16 millions de locuteurs. Certes, le français n'est pas langue officielle en Algérie, mais il s'impose de force dans les institutions et particulièrement l'administration. Il y'a quelques années, la langue de Fafa a progressé grâce à l'émigration, mais actuellement cette langue pénètre le milieu de la jeunesse qui la considère comme une langue pratique pour s'exhiber en une personnalité, moderne, libre et une sorte d'option pour influencer, attirer les intentions des autres et en même temps charmer l'autre sexe. Parler le ‘'français cassé ‘'ou ‘'le français déformé ‘' ou même « le français à l'algérienne » est devenu le coller au style humoristique. Comme « couper la route » pour dire « traverser la rue », un «célébatri», pour dire célibataire, ‘'les batteries sont à plat'' pour dire pas d'argent , un «taïwan» pour dire un trafiquant et autant d'exemples qui reviennent au galop ces jours-ci à travers leurs écrits sur Facebook. Devenue une langue pratique chez les officiels comme chez les citoyens ordinaires et chacun la parle à sa façon. Il devient normal pour un ministre de prononcer des phrases en français en plein discours, comme le ministre de la jeunesse et des sports, corrigé par un responsable chinois ou les commerçants dans les magasins qui crient le prix de leurs marchandises en français et il est devenu rare de trouver quelqu'un prononcer un chiffre en arabe. Avec le temps, elle devient la langue des enfants de la bourgeoisie, cette couche de la société qui a pied à Alger et l'autre à Paris. Mais le plus malheureux est cette impasse linguistique dans laquelle se trouve emprisonnées beaucoup de chaines de télévision algériennes qui mélangent le français avec l'arabe en direct devant le monde qui nous regarde !