L'ex-patron de la police, le général-major, Abdelghani Hamel, limogé par la présidence de la République le 26 juin dernier, sera-t-il auditionné par les juges en charge de l'affaire des 701 kg de cocaïne ? C'est ce que souhaite en tous cas les avocats chargés de la défense du principal mis en cause, Kamel Chikhi, dit « Kamel El Bouchi », importateur de la viande congelée dans laquelle était dissimulé ces quantités de drogues, saisies le 29 mai dernier à bord d'un navire au port d'Oran. « Dans l'intérêt de l'instruction et pour l'éclatement de la vérité et rien que la vérité, nous avons effectivement déposé cette demande auprès du magistrat chargé du dossier. Les déclarations de M. Hamel sont très importantes et peuvent aider la justice à élucider un certain nombre d'énigmes qui entourent l'affaire », a déclaré Me Saïd Younesi, avocat de Chikhi, sur les colonnes du quotidien francophone « El Watan ». L'ex patron de la police avait, rappelons-le, indiqué, le jour de son limogeage, que « la police détenait des dossiers en relation avec cette affaire ». Il avait ajouté que « celui qui veut lutter contre la corruption doit être lui-même propre ». Hamel avait également relevait des « dépassements » dans l'instruction préliminaire. L'ex premier policier du pays n'en dira pas plus. Quelques heures après avoir fait ces déclarations, la présidence l'a relevé de ses fonctions, sans bien évidemment, s'attarder sur les raisons de ce limogeage. Est-ce lié à cette sortie médiatique ? Personne ne peut l'affirmer. En tous cas, quelques jours auparavant, une information « fuitée » avait fait état de l'arrestation de son « chauffeur personnel » pour son implication avec Chikhi, avant que la DGSN n'affirme que même s'il s'agit bel et bien d'un chauffeur affecté à son parc néanmoins il n'a jamais été le « chauffeur personnel » de Abdelghani Hamel.