Après une relative stabilité de quelques mois du début de l'année scolaire, et à l'approche de la phase des compositions du premier trimestre, le secteur de l'éducation risque d'être secoué par des grèves qui pourraient mettre le ministère de l'éducation dans l'embarras. Après un break de quatre jours, c'est aujourd'hui que les élèves reprennent les chemins de l'école, pour entrer dans la phase des compositions du premier trimestre, mais la reprise des cours risque de connaitre des turbulences, à en juger par les menaces des syndicats, qui cherchent à cristalliser la colère en s'emparant de ces cours de rattrapage que madame Benghabrit veut absolument imposer , dans le cadre de la remédiation pédagogique, en faveur des élèves lacunaires. Les syndicats sont tous vent debout et voient dans ces cours de soutien, (qui sont une initiative salutaire, notamment pour les enfants dont les parents n'ont pas les moyens de payer les cours particuliers) un risque de « saturation » des enseignants et des élèves. Et pourquoi ces mêmes syndicats qui parlent de risque de « saturation » se taisent devant le business des cours particuliers où les élèves comme les enseignants d'ailleurs sont soumis à un rythme insupportable. En fait, les syndicats cherchent à profiter de cette affaire des cours , qui les fédère , pour remettre sur la table d'autres revendications, comme celle du droit à la retraite anticipée, alors que le Gouvernement a tranché pour sa suppression, dans le cadre du nouveau code du Travail. S'agissant de ce dernier justement, les syndicats autonomes revendiquent leur droit de participer « par respect aux droits des travailleurs d'n dire leur mots, à travers leurs représentants authentiques » Le statut particulier de l'enseignant fait partie de cette inamovible revendication que les syndicats posent à nouveau en exigeant l'intégration, dans cette grille les corps communs de l'Education.