Issad Rebrab a été entendu par la gendarmerie nationale ce mercredi dans le cadre de l'enquête sur les activités de son groupe Cevital, a annoncé ce dernier sur sa page Twitter. Isaad Rebrab, patron du Cevital, s'est expliqué sur son audition par la Gendarmerie ce mercredi 17 avril au sujet de ses investissements, mais aussi des blocages dont fait l'objet son groupe. Selon plusieurs sources, la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale qui a été chargée par le parquet général d'Alger d'enquêter dans les affaires douteuses de l'Etat profond, a interrogé Rebrab sur cette fameuse affaire qui remonte au 19 novembre 2004 concernant une société, une SARL dite SACM, Société (privée) algérienne de construction (métallique) et de fonderie. En 2002, un nouveau-né dans le consortium tentaculaire de Rebrab, SACRAT, une société faisant dans le filon de l'importation, le montage et la commercialisation des équipements agricoles. C'est cette EURL, 100% Rebrab, qui sera à la source de tous les ennuis. En effet, Rebrab a délocalisé cette entité d'Alger vers Oran, qu'il a implantée, plutôt superposée sur le siège de la SACM. Objectif de cette transplantation ? Le propriétaire à 30% de la SACM avait accusé le «big boss», avec l'aide d'un certain Ali Nazef, d'avoir utilisé son unité de production comme couveuse à la société écran SACRAT. En clair, il reproche aux deux hommes «d'avoir pompé plusieurs milliards de la SACM vers la SACRAT, laquelle fonctionnait en sus avec le registre de commerce de la première, d'avoir exploité les équipements, les machines, les ouvriers, l'électricité, le gaz, le téléphone… de la première dans l'activité de la deuxième, d'avoir facturé entre autres plusieurs opérations d'importation d'équipements agricoles au nom de la première société spécialisée dans la fonderie des métaux ferreux et non ferreux, la construction métallique, la chaudronnerie et la fabrication de certains produits en aluminium. Son associé El-Kébir Mohamed Miloud avait dit, à l'époque que «même l'entretien et la réparation du parc roulant de la SACRAT se font aux frais de la princesse, la SACM en l'occurrence». C'est un avocat qui avait jeté une pierre dans la mare en «glissant» l'histoire de la plainte du fisc concernant une présumée évasion fiscale liée à la délocalisation de la SACRAM d'Alger vers Oran. Quant à Rebrab, il déclara à sa sortie de la brigade de gendarmerie de Bab Jdid qu'il a été interrogé sur son parcours professionnel et de ses diverses activités industrielles. « Je me suis rendu ce matin à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid. J'ai été entendu sur les activités du @GroupeCevital et les blocages dont elle fait l'objet. Notre Groupe est, à l'instar du peuple, une victime du système et de sa mafia économique », a-t-il indiqué sur son compte Twitter.