Les consultations politiques lancées par le Président de l'Etat, Abdelkader Bensalah hier, au Centre International des Conférences, ont été marquée par la grande absence du chef de l'Etat en personne qui a eu la maladresse d'initier une rencontre de concertation, en vue d'examiner la situation politique du pays et les moyens d'assurer la transparence de l'élection présidentielle, le 4 juillet prochain. A peine une quarantaine de personnes dont des universitaires et des représentants de la «société civile» ont honoré l'invitation du chef de l'Etat par intérim. Comble du paradoxe, et signe du non sérieux d'une telle rencontre censée discuter de l'avenir du pays, même ce dernier n'a pas jugé utile de se pointer pour recevoir ses invités. C'est en effet au secrétaire général de la présidence sous Bouteflika, Hebba El Okbi, qu'est échu la mission de diriger ces consultations politiques boycottées par toute la classe politique entre partis du pouvoir et ceux de l'opposition. En effet, seuls Belkacem Sahli de l'ANR, Fillali Ghouini d'Ennhada et Abdelaziz Belaid du Front El Moustakbel ont fait le déplacement au palais des nations. Encore qu'Abdelaziz Belaid qui a sans doute constaté sa faute politique d'avoir accepté de cautionner cette rencontre, a décidé de se retirer en signe de protestation contre le huis clos des travaux.