Hasni Abidi politologue et spécialiste du monde arabe et de l'Afrique du Nord, partant di postulat que les manifestations de rue ont « une vie limité », juge impératif que le mouvement citoyen désigne ses propres représentants pour être des acteurs dans la transition politique "La rue a une vie politique limitée et elle ne peut continuer à manifester sans désigner des interlocuteurs pour s'engager en son nom dans la transition démocratique. Il faut commencer le dialogue avec l'institution militaire", a expliqué ce chercheur qui est directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève, lors d'un débat organisé jeudi soir à l'IMA, soulignant que l'institution militaire ne veut pas et ne peut pas gérer la transition. Pour lui, il faut établir maintenant des passerelles entre les animateurs de la mobilisation, qu'il a qualifiée d'"inédite", et les tenants du pouvoir, soutenant que "l'armée est là et ne va pas partir, car on a besoin de cette institution". Il a estimé que les manifestants doivent maintenir la pression pour obtenir d'autres concessions de la part du régime, cependant, a-t-il fait observer, ils sont obligés de dégager des représentants sans exclusion aucune pour la pérennité de leur mouvement. Il a averti que "des dangers guettent cette révolution", ajoutant que "les forces contre-révolutionnaires ne la veulent pas", d'ou son plaidoyer en faveur de représentants du mouvement "comme locomotive"