Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui se trouve à Berlin (Allemagne) pour prendre part aux travaux de la conférence internationale sur la Libye, s'est employé à convaincre de la nécessité d'une détente de la situation en Libye au lieu d'en faire un terrain de règlement de comptes et de défense d'intérêts étroits. En effet, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune est arrivé samedi soir à Berlin pour prendre part à la conférence internationale sur la Libye. Le président de la République avait reçu lundi dernier un appel téléphonique de la Chancelière allemande Angela Merkel qui l'a invité à prendre part à cette conférence. Outre l'Algérie, la Conférence verra la participation des Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, la Turquie, l'Italie, l'Egypte et les Emirats Arabes unis ainsi que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres et celui de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Abou El-Gheit. La conférence, placée sous l'égide des Nations Unies, vise à soutenir les efforts de réconciliation à l'intérieur de la Libye, pays en proie à un conflit depuis 2011. Si le défi majeur de cette Conférence est de faire la différence par rapport aux précédentes initiatives internationales à travers la relance du processus politique viable, le rapprochement des vues de toutes les parties internationales concernées par le conflit demeure un défi tout aussi difficile et complexe. L'Allemagne reste optimiste quant aux chances de la Conférence de déboucher à des résultats positifs pour mettre fin aux divisions que vit le pays depuis l'automne de 2011 et aux hostilités en cours depuis avril dernier aux frontières de la capitale Tripoli entre les forces du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) et les forces de Khalifa Haftar. La Conférence de Berlin intervient quelques jours après les discussions de paix tenues à Moscow entre les deux parties belligérantes en Libye. Ces discussions ont été couronnées par la signature de l'accord de cessez-le-feu par le GNA tandis que le maréchal Khalifa Haftar a demandé du temps supplémentaire pour l'examiner. Dans cet esprit, elle a intensifié récemment ses efforts pour amener les parties en conflit à s'asseoir autour de la table de négociations afin de préserver l'effusion du sang des Libyens. A ce propos, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré que l'Algérie étant la plus concernée par la stabilité de la Libye, consentira davantage d'efforts pour la préservation de son intégrité populaire et territoriale.