La famille « Younsi » habite douar Ouled Abdellah ; un hameau situé à 8 km au sud-est de Sidi Lakhdar. Mohamed, la quarantaine, est père de trois filles qui sont Siheme (11 ans), Fatima (6 ans) et la petite Khadra dite « Aya » (3 ans). Cette famille, issue de l'Algérie profonde, ne possède même pas un toit, précaire soit-il. Elle occupe une petite pièce de 8 mètres carré à peine dans une habitation (haouch), héritage appartenant aux tantes de Mohamed. Hélas, La famille vit une situation précaire et embarrassante. Un jour, un sage Chinois a dit : « j'étais furieux de n'avoir pas de souliers ; alors j'ai rencontré un homme qui n'avait pas de pieds, et je me suis trouvé content de mon sort». En se rendant chez les « Younsi », nous étions très émus par le triste sort de cette famille dont le patron est journalier occasionnel. Asthmatique, il est souvent inactif. Sa femme « Fatma » souffre aussi de la même pathologie. Et comme le malheur ne vient jamais seul, leur petite fille Khadra, elle aussi, souffre, depuis sa naissance, d'une pathologie chronique qui lui empoisonne la vie et celle de toute la famille. Selon le diagnostic de son médecin traitant (Le Docteur M. Messaliste, Dermatologue à Sidi Ali), Khadra présente une maladie chronique autosomique dominante qui s'appelle Erythrodermie ichtyosiforme congénitale bulleuse (HYPERKERATOSE EPIDERMOLYTIQUE). C'est une forme sévère d'ichthyose, présente à la naissance et caractérisée par écailles hyperkératosique. La maladie a condamné la petite Khadra depuis le jour de sa naissance. Les cloques se sont redoublées et ont envahi tout son corps fragile. Les blessures engendrent des démangeaisons atroces et irrésistibles. Démuni, le père ne peut guère assurer un traitement continu à la fille puisqu'elle nécessite une hygiène quotidienne et optimale et un massage avec une pommade (Flamazine) qui coute 560 DA le tube, en plus des compresses. Utilisé avec par parcimonie, le tube de pommade n'assurera que deux jours de soins. Avec le début de l'été, la petite demande plus de traitement. Le père demande aux âmes charitables de l'aide pour garantir à sa petite fille le traitement nécessaire afin de contenir les souffrances de sa petite fille et endiguer l'atrocité de la pathologie. D'après les déclarations de Mohamed, il a demandé, à maintes reprises, assistance auprès des autorités locales, mais rien n'a été fait. Mais ! Où sont les structures de la solidarité nationale ?