La création d'une commission nationale de veille et de suivi de l'évolution de l'épidémie du Coronavirus (COVID-19) en Algérie, regroupant les représentants de plusieurs secteurs, notamment la Santé et la population, l'Industrie pharmaceutique et la Communication sera annoncée sous peu, a-t-on appris samedi auprès du ministère de la Communication. En effet, Composée d'experts de la santé et d'éminents médecins spécialistes, notamment en matière de maladies infectieuses, cette commission tiendra des conférences de presse quotidiennes et hebdomadaires pour tenir l'opinion publique informée de la situation prévalant dans le pays, les dernières statistiques relatives à la contagion, ainsi que les mesures et précautions prises pour faire face à cette épidémie. Pour rappel, cette commission sera créée en application de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a appelé à doter l'actuelle commission de vigilance et de suivi au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière d'un "comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus (COVID-19), composé d'éminents médecins spécialistes à travers tout le territoire national sous la supervision du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et dont la tâche consistera à suivre l'évolution de la pandémie et à en informer l'opinion publique quotidiennement et de manière régulière". Lors d'une réunion complémentaire à la séance de travail du 17 mars en cours, le Président de la République avait pris une batterie de mesures visant à faire face au Coronavirus et limiter sa propagation. Ces mesures entreront en vigueur à partir de dimanche à 01:00 et s'étaleront jusqu'au 4 avril. Elles seront soit levées, soit prolongées en fonction des nouvelles donnes. A ce titre, il a été décidé la suspension de tous les moyens de transport en commun publics et privés à l'intérieur des villes et inter-wilayas ainsi que le trafic ferroviaire, la démobilisation de 50% des employés et le maintien des employés des services vitaux nécessaires, avec maintien des salaires, et la démobilisation des femmes travailleuses ayant des enfants en bas âges. Les catégories concernées par la démobilisation seront définies, dans les deux cas, via un décret exécutif qui sera promulgué par le Premier ministre.