Les habitants du douar El-Alaoucha, situé à quelques encablures de la commune de Sayada et celle de Kheireddine, souffrent énormément des problèmes confrontés au qutidien. Il faut emprunter un chemin vicinal d'une distance de 2 km pour atteindre la « Karia » qui abrite pas moins de 200 âmes. Les habitants ont été surpris de notre visite, sur la piste qui mène aux habitations, c'est la désolation, un sable rouge qui devient un vrai marécage quand il pleut, d' après les habitants lorsque l'hiver arrive, ils sont coupés du monde car même les clandestins qui acceptent en temps normal de les ramener en ville refuse à cause de l'impraticabilité de la piste, il est impossible pour une voiture normale de circuler, il faudrait un 4*4 mais malheureusement les gens de cette bourgade n'ont pas les moyens de se payer ce véhicule, à cause toujours de cet accès difficile, le camion qui alimentait les habitants du douar et de la « Karia » en bouteilles de gaz, évite de rentrer pour éviter l'ensablement, le camion de livraison de la limonade en bouteille en vert en a fait de même, il y a trois ans une jeune fille qui a fait une mauvaise chute n'a pas pu être secourue à temps car l'ambulance n'a pu accéder au domicile de la victime qui est décédée faute de soins et de prise en charge rapide, quelques temps après une maison a pris feu et la c'est le même scénario, le camion citerne n'a pu intervenir !!! Les habitants ont dû s'organiser tout seuls, il y a un autre problème qui lui aussi a fait des victimes, c'est celui des bouches d'égouts, elles sont bouchées chaque fois car elles ne sont pas rattachées au réseau d'évacuation des eaux usées et a chaque fois elles se remplissent jusqu'à déborder, les odeurs nauséabondes qui asphyxient le petit hameau ont provoqué des maladies respiratoires, plusieurs victimes en souffrent et un vieux est décédé de l'asthme, les jeunes n'ont nulle part où aller, ni centre culturel, ni terrain de football, ni aire de jeu…, c'est le vide total, les enfants se sont quand même improvisé de terrains de football à l'intérieur d'une petite foret ou ils jouent carrément sur la piste a leurs risques et périls, les gens qu'on a croisé sur place sont en colère contre cette forme d'exclusion, ils ont sollicité certains « journalistes » qui n'ont jamais fait leur travail alors que d'autres leur ont demandé de les payer !!! C'est mesquin et inadmissible pour certains qui n'ont aucun respect pour eux même ni pour la profession, Ami Ahmed un habitant du village nous a avoué que depuis 1986, personne ne s'est soucié é du calvaire des habitants de ce hameau, les responsables qui sont venus là, sont venus chercher des voies pour se faire élire puis après ils disparaissent à jamais, les habitants du village considèrent qu'ils se font arnaquer par des gens à qui ils ont une confiance aveugle, un autre habitant du village nous a appris que le seul qui vient régulièrement leur rendre visite, est le monsieur qui encaisse les redevances de la Sonelgaz…, lui au moins, il ne s'absente jamais, ils savent au moins qu'ils existent quand ils le voient venir pour encaisser, un autre habitant au nom de Abdelkader nous a dit ceci ; «heureusement que nous avons l'électricité qui nous permet de voir la télé et d'oublier notre malheur, mais quand on voit comment vivent d'autres, cela nous rend plus malheureux… ! », pour ce qui est du ramassage scolaire, il n'existe même pas, les enfants doivent parcourir un long chemin pour rallier l'école primaire qui se trouve a plus de 2 KM, tandis que pour le CEM, ils doivent marcher jusqu'à Sayada, le camion de ramassage des ordures ménagères, n'est jamais passé, du coup les immondices s'entassent, cela permet aux poulets et aux animaux domestiques de trouver quelque chose a manger, on a vu pas mal de canards, de poulets, de chiens et de chats penchés sur le tas d'ordures, les sachets en plastiques défigurent le paysage qui ressemble à n'importe quel. Cette situation permet aux rats, aux moustiques et aux mouches de trouver refuge dans la région et d'empoisonner le quotidien déjà difficile des habitants de « AALAOUCHA » qui ne demandent qu'un minimum, c'est-à-dire la pose de goudron sur une piste qui est déjà tracée et qui s'étend sur deux kilomètres, est-ce trop demander ? Cela leur permettra de vivre plus convenablement en attendant d'autres projets qui permettraient aux habitants et surtout aux enfants et aux jeunes de s'épanouir.