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LA FEDERATION DE RUSSIE : Parmi les 10 économies les plus performantes au monde
Publié dans Réflexion le 07 - 10 - 2010

Si la Russie n'est plus une des premières puissances économiques mondiales comme au temps de l'Union soviétique, elle demeure aujourd'hui une des 10 économies les plus importantes au niveau international (en 2007, 8° rang[2],), avec des ressources naturelles inégalées, une population de plus de 140 millions d'habitants, des compétences scientifiques et techniques parmi les plus avancées du monde, et une croissance économique forte depuis l'année 1999. La Russie est membre du club des pays les plus industrialisés, le G8. Par son économie, la Russie se distingue par quatre caractéristiques majeures : -L'économie russe est une économie de transition ou du moins dont la transition s'achève, et qui reste encore marquée par son héritage soviétique. - Elle tend vers l'économie de rente, s'étant majoritairement repliée sur l'exploitation des ressources naturelles (pétrole, gaz naturel et divers métaux) suite à l'effondrement de la production industrielle depuis la chute de l'URSS. Ceci avec les conséquences politiques et sociales qu'engendrent en général la prédominance de ces secteurs (corruption, inégalités). - C'est une économie qui souffre d'un vieillissement de sa population, du fait de déséquilibres démographiques apparus dès la fin de l'époque soviétique. - C'est enfin une économie où l'Etat a joué et joue toujours un rôle majeur - qu'il s'agisse du contrôle des principales entreprises du pays ou de la place préoccupante de la corruption (La Russie se place en 143e position, sur 179 territoires, sur la liste de la perception de la corruption par pays en 2007). Histoire économique L'économie russe à la fin de l'époque impériale Du fait de réformes tardives (le servage n'a été aboli qu'en 1861 par exemple), l'empire russe a connu la révolution industrielle avec un décalage avec les autres pays européens. Son développement économique a toutefois été relativement rapide à partir des années 1880. Ainsi, en 1913, l'Empire russe est déjà la troisième économie mondiale, après les Etats-Unis et l'Allemagne, et vient de recouvrer son indépendance financière à l'égard de l'Europe de l'Ouest : en 1914, le capital russe contrôle 51% de l'économie nationale contre 35% en 1905. La révolution russe et l'Union Soviétique entre 1917 et 1960 La révolution russe de 1917 a conduit à l'instauration d'un nouvel Etat (l'Union soviétique) et à l'instauration d'un nouveau système économique, l'économie planifiée. Cette première transition économique, en plusieurs phases (le « communisme de guerre » jusqu'en 1921, la « Nouvelle politique économique » ou NEP jusqu'en 1928, puis la collectivisation et l'industrialisation) a été extrêmement coûteuse en termes économiques (recul du produit intérieur brut) et humains (millions de victimes de la collectivisation de l'agriculture sous Staline). La mobilisation des ressources (niveau élevé d'investissement du fait des restrictions de la consommation, exode rural permettant le développement des industries) a ensuite permis un certain rattrapage économique et industriel : dans les années 1950-70, l'URSS a alors rivalisé avec les Etats-Unis, notamment dans le domaine militaire, tout en gardant un retard notable en termes de niveau de vie de la population. L'Union Soviétique entre 1960 et 1991 Cette croissance extensive étant par nature limitée, la croissance soviétique a commencé à ralentir dans les années 1960, suscitant de nombreuses tentatives de réformes, sans remettre en cause le principe du rôle dirigeant du parti communiste et la propriété collective des moyens de productions. La perestroïka, engagée par Mikhaïl Gorbatchev, a constitué un tournant majeur. Les réformes économiques, censées initialement dynamiser l'économie sans modifier le régime, ont précipité l'éclatement de l'Union soviétique en 15 Etats et paralysé l'économie. La Fédération de Russie sous Boris Eltsine La transition vers l'économie de marché est alors apparue inéluctable pour la Fédération russe née fin 1991. Deux approches économistes s'opposaient vis-à-vis des modalités de cette transition: d'une part, les partisans d'une thérapie de choc, qui prônaient la libéralisation rapide des prix et du commerce, des programmes de stabilisation de l'inflation et des privatisations massives; d'autre part, les institutionnalistes ou « gradualistes », prônant une transition plus progressive, qui libéraliserait l'économie et privatiserait le secteur public qu'à mesure que les institutions nécessaires au bon fonctionnement du marché se développeraient. Appuyés par les instances internationales (FMI, BERD, etc.), les partisans de la « thérapie de choc » (Jeffrey Sachs, etc.), l'emportèrent. À partir de 1992, la Russie privatisa massivement, la thérapie de choc étant mise en oeuvre de façon complète à partir de 1994: à cette époque, plus de 50% du secteur public (112 625 entreprises d'Etat) avaient été privatisées. Dans un contexte de privatisations hâtives et d'inflation persistante, la transition s'est d'abord traduite par une quasi-division par deux du produit intérieur brut, ce qui a fait naître des controverses sur le rôle joué par le Fonds monétaire international (FMI) [4]. Le chômage, qui s'élevait à moins de 0,1% de la population active au début des années 1990, a grimpé à 0,8% en 1992 et jusqu'à 7,5% en 1994 [3], quatre fois plus vite qu'en Biélorussie (0,5% en 1992 et 2,1% en 1994), qui a adopté une méthode plus graduelle de libéralisation [3]. Dans le même temps, souligne une étude comparative entre pays post-communistes du Lancet (2009), le taux de mortalité augmenta quatre fois plus vite en Russie qu'en Biélorussie [3]. L'étude constate une corrélation entre les privatisations massives et rapides et l'augmentation du chômage, et entre celle-ci et l'augmentation des taux de mortalité [3]. Elle attribue ainsi une augmentation de plus de 18% de la mortalité en Russie attribuable aux privatisations massives (et au chômage conséquent, menant entre autres à un accès difficile aux soins, à l'augmentation de l'alcoolisme et de comportements alcooliques dangereux - ingestion de substances toxiques -, etc.; tandis qu'en Biélorussie, l'augmentation du taux de mortalité attribuable aux privatisations, plus progressives, aurait été de 7,7% [3]. L'étude avance en outre le rôle important du capital social (appartenance à une association, un syndicat, une Eglise, une organisation politique ou sportive, etc.) pour la santé, ce qui expliquerait notamment l'impact beaucoup moins grand de la thérapie de choc en République tchèque sur la santé publique qu'en Russie [3]. Enfin, l'étude observe que « la stratégie de privatisation, et en particulier de rapides privatisations de masse, modifiait l'effet des privatisation sur les taux de mortalité » [3]. La dépression économique a culminé avec la crise financière de 1998, marquée une dévaluation brutale du rouble et un défaut sur la dette russe (les GKO notamment). Mais, selon l'interprétation néolibérale, cette crise aurait été salutaire [réf. nécessaire], en ce sens qu'elle aurait permis à l'appareil de production russe de redevenir compétitif [réf. nécessaire] et de se remettre en situation de croissance. La hausse des prix du pétrole et les réformes économiques engagées par Vladimir Poutine à partir de 1999 ont favorisé également ce rebond. La reprise économique de la Russie sous Vladimir Poutine et actuelle Entre 1999 et 2005, la Russie a connu une croissance économique moyenne supérieure à 6%. Grâce aux prix de plus en plus élevés de l'énergie qui assure une rente en devise, la demande intérieure se développe rapidement et une croissance du PIB de l'ordre de 6 à 8% par an se maintient jusqu'en 2008. En 2007, le FMI tablait sur le maintien de la croissance russe dans les années à venir[5]. Mais la crise économique mondiale née aux Etats-Unis, en 2008, annonce une baisse de la consommation mondiale d'hydrocarbures. Ceci entraîne inéluctablement une baisse des cours des matières premières stratégiques, et sans doute un coup d'arrêt pour la longue période de croissance russe. Il devient de plus en plus évident cette crise mondiale entraînera une dégradation générale des indicateurs macroéconomiques du pays, ce qui aura comme conséquence une marge de manœuvre réduite dans sa politique économique et de ses ambitions géostratégiques et militaires. La production industrielle en Russie à baissé de 10,8% sur l'ensemble de 2009[7] et le PNB dans son ensemble de 7,9 %. Par contre, disposant d'un important levier financier par l'entremise d'un Fond de stabilisation issue des recettes des hydrocarbures (173,2 mds de $US au 1er décembre 2008), le gouvernement russe multiplie les actions interventionnistes auprès des entreprises privées, jusqu'en en prendre le contrôle, renforçant ainsi l'interventionnisme de l'Etat dans les secteurs économiques clé. La croissance du PIB de la Fédération de Russie Après une baisse brutale de son PIB durant les années 1990, celui-ci est revenu en 2005 à son niveau proche de 1990 en grande partie grâce à la hausse des prix des matières premières dont la Russie est le plus grand exportateur. Evaluer le niveau de vie des Russes Les indicateurs de niveau de vie situent généralement la Russie parmi les pays à niveau de vie intermédiaire. La transition de l'économie russe, caractérisée par la terrible crise économique et sociale des années 90, s'est accompagnée de la paupérisation d'une partie de la population, qui a culminé en 1998, et qui s'est en partie réduite depuis. La population vivant sous le seuil de pauvreté La part de la population vivant sous le seuil officiel de pauvreté russe était de 17,8% en 2004. Dans le même temps, les inégalités se sont sensiblement accrues, du fait notamment du mode de privatisation. Un ordre de grandeur de 25% semble réaliste. Toutefois, les Russes des campagnes ou des banlieues ont pour tradition de cultiver et de stocker en bocaux une grosse partie de leur alimentation, ainsi que du bois de chauffe. Ce vieux réflexe leur permet de traverser
des épreuves économiques difficiles dans un climat généralement rigoureux. La classe moyenne Le maintien d'une croissance économique dynamique a permis la naissance et l'établissement d'une classe moyenne dont l'effectif est croissant. C'est une classe de consommateurs, d'automobiles importés, puis de plus en plus produits sur place. L'exemple de la consommation d'automobiles: Le consommateur russe, traditionnellement sous-équipé en automobiles, s'équipe progressivement. En 2007, 280 000 voitures étaient achetées: surtout des modèles asiatiques, Japonaises (35%), Coréennes (20%) et désormais Chinoises (3%); les Européennes (23%) et Américaines (20%) semblant moins demandées. Les marques russes sont de plus en plus dynamiques, et bénéficient de transferts technologiques (AvtoVaz-Lada et Renault par exemple). Déséquilibres régionaux Il existe de fortes différences de taille et de richesse entre les régions russes. Moscou et sa périphérie (oblast de Moscou) représentent à elles seules un quart du produit national brut, selon les statistiques officielles. Les régions pétrolières et gazières (oblast de Tioumen) figurent également parmi les plus riches, tandis que le Caucase enregistre les plus faibles niveaux de richesse par habitant. Structure économique L'économie russe a été largement privatisée dans les années 1990. L'Etat russe se veut libéral privilégiant la capacité de fondation de groupes puissants par des « oligarques », anciens officiers soviétiques ou jeunes entrepreneurs rapidement enrichis. En fait, l'Etat russe a développé sous la présidence de Poutine une capacité d'intervention dans les groupes jugés stratégiques, mais cela s'assimile plus à la volonté nationaliste de rendre sa puissance au pays qu'un retour au socialisme. Ni libéralisme, ni socialisme, le système russe est original, semi-démocratique ou semi-autoritaire. En 2008, le ministre du Budget Alexandre Koudrine reste un libéral orthodoxe tandis que l'économiste Alexandre Zakharov, du groupe financier Metropol, parle du soutien russe aux entreprises lors du krach boursier non comme d'une renationalisation de velours, mais d'un soutien au marché[9]. Le kremlin a donc décidé d'investir 10 milliards de dollars pour soutenir les sociétés très endettées des oligarques. En termes de population active comme de produit intérieur brut, les services dominent de plus en plus dans la structure de l'économie, mais le poids des ressources naturelles est très élevé.

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