Les correspondants à l'étranger de la chaîne 3 ont dénoncé un "silence radio" imposé depuis le mois de septembre par la direction qui a décidé unilatéralement de modifier la relation de travail. Déjà rémunérés à un montant ridicule en dinars alors qu'ils vivent à l'étranger, la direction a décidé de s'affranchir de la convention pour imposer un paiement de piges diffusés à l'antenne, selon un communiqué du collectif. En réalité, la convention elle-même est un sacrifice puisqu'elle ne couvre pas le coût de production. Car l'information a bien un coût puisque'il faut se déplacer, téléphoner, se documenter, s'abonner à l'internet... Le Collectif des Correspondants de Radio Alger Chaîne III en Europe dénonce les pratiques de la Direction Générale de la Radio Algérienne (Entreprise Nationale de Radiodiffusion Sonore- ENRS) ainsi que celles de la Direction de la Chaîne III", selon un communiqué reçu à la rédaction "Il déplore le manque d'un dialogue serein et constructif avec la direction de l'ENRS voire l'absence de communication avec l'Administration afin de rétablir les correspondants de la Chaîne III à l'étranger dans leurs droits et de leur garantir des conditions de travail justes et équitables. Nous regrettons également la décision arbitraire de l'Administration qui a résilié nos conventions de manière abusive en nous imposant des conditions de travail inacceptables et en refusant depuis plusieurs mois de répondre à nos revendications", poursuit le texte. "Par ce communiqué, disent-ils, les correspondants de la Chaine III à l'étranger tiennent à alerter les autorités algériennes, les membres du gouvernement, les représentations diplomatiques algériennes, la corporation de la presse algérienne, les syndicats de la profession, les opérateurs économiques, la société civile ainsi que l'opinion publique de leur situation insoutenable".Le communiqué est signé par Nacera BENALI (Rome) ,Arezki MOKRANE (Bruxelles) et Boudjemaa SELIMIA (Londres) .