faute de trouver des espaces d'expression ou de loisirs, A peine sortis d'un trimestre studieux, les collégiens et lycéens qui sont en vacances scolaires, dans la partie sud de la commune de Mohammadia, passent leur temps à se morfondre, faute de trouver des espaces d'expression ou de loisirs, tels que les aires de jeux et stades de proximité trop rares à leur goût. C'est du moins l'avis des enfants du quartier de Kouadria, venus prendre attache avec notre journal, afin de faire passer le message de détresse aux responsables concernés, en premier lieu la DJS, pour tout ce qui a trait au sport, aux activités récréatives et aux aires de jeu. «La zone sud de la commune de Mohammadia a bénéficié il y a quelques mois, de la réalisation d'un stade de proximité, dira l'un d'eux. Quoi de plus normal, poursuit-il, pour ce quartier qui était aux bords de l'explosion sociale, compte tenu des frustrations refoulées et des maux sociaux qui guettent nos jeunes dès qu'ils mettent les pieds hors de chez eux.» «Malheureusement. Son camarade apparemment plus pressé dira , ce stade s'est avéré rapidement trop exigu pour satisfaire tous les jeunes, affluant des cités implantées dans la périphérie sud de Mohammadia». A vrai dire, les nombreux immeubles constituent le seul décor dans cette partie de la commune de Mohammadia, dont la population est deux fois plus nombreuse que celle d'une agglomération ordinaire. «A titre d'exemple, nous dira un retraité de l'enseignement, Kouadria abrite plus de 30.000 âmes, tandis que la population de certaines communes de la wilaya de Mascara ne dépasserait pas les 7.000 habitants. Et pourtant, elles sont mieux nanties que nous en espaces de loisirs et en stades de proximité». Et de citer la longue litanie des cités populeuses, parmi elles, les 500 Logements, les 128 Logements, les douars «Ebni Ouaskout», Boubarnas, Sidi-Kada I etc. .… Bref, toute cette population de jeunes ne dispose que de deux (2) aires de jeux, pour plus de 40.000 habitants. Vous trouvez çà normal, vous, , nous apostrophe brusquement l'un de nos jeunes interlocuteur. Et le vieil enseignant de reprendre: «Il faut que les autorités compétentes trouvent des solutions à toutes ces insuffisances, d'autant plus que chaque grand centre urbain devrait disposer d'un stade de proximité au moins…», a-t-il conclu. Pour mieux nous imprégner de la situation, nous nous sommes déplacés jusqu'au stade de proximité de la cité des 500 Logements, où s'affrontaient deux équipes de football. Pendant ce temps, des centaines de jeunes piaffaient d'impatience, pour fouler à leur tour cette aire de jeu. Une chance qu'ils n'auront peut-être pas de sitôt, de s'éclater et se débarrasser de toutes les forces destructives qui sommeillent en eux, avec elles, les tendances à l'agressivité et à l'incivisme.