Il est un peu plus de 18 heures quand j'immobilise mon véhicule tout prés de l'école primaire « El Moujahid ». Rien d'anormal et mon attente fut récompensée. Des groupes de femmes de tous âges commencent à franchir le seuil du portail toutes portaient un petit sac. Ma curiosité de journaliste allait être payante puisque le contenu des sacs m'a agréablement surpris. Des livres et des cahiers qui leur permettent de suivre régulièrement les cours proposés. Leur enseignante, une jeune femme, pleine de dynamisme, de volonté et d'enthousiasme m'apprend que toutes ces bonnes femmes sont ponctuelles et ne ratent jamais une séance. Elles veulent prendre leur revanche sur le temps et sur les conditions qui les ont empêchées d'apprendre et de s'instruire elles sont vraiment décidées à apprendre. L'ambiance qui règne leur plait et les poussent à franchir chaque jour, un pas et à progresser. Elles prennent une fois à la maison, le tyemps de réviser avec leurs enfants, qui sont conquis par cet intérêt soudain. Parmi toutes ces dames, il y avait une qui m'intriguait. Elle portait son bébé avec elle et n'a pas résisté à venir à l'école apprendre à lire et à écrire. Une initiative très encourageante. Ainsi 6 jours sur sept, elles font le va et vient entre leurs domiciles et l'école, devenue symbole et un lieu incontournable de l'instruction. Oui, on apprend à tout âge. C'est merveilleusement bien. Cet élan impétueux et électrique prouve encore une fois la détermination de ces femmes qui, malgré l'âge, les charges et tâches domestiques, sont parvenus à surmonter un tel handicap et qui les aidera à fignoler la langue arabe. Elles méritent, notre respect et pourraient même, nous surpasser avec la volonté qu'elles affichent. Bravo à ces dames ! Bravo aussi à leurs époux qui participent amplement à leur savoir et à leur apprentissage. Comme quoi, quand on veut, on peut. Ah !si la jeunesse savait ! On serait loin de vos résultats décevants et le taux du BEM et de BAC connaîtra une ascension fulgurante. Mais qu'en est il aujourd'hui ? Les cheveux de nos jeunes enduits de gel qui finiront par faire tomber selon une étude scientifique sérieuse, des écouteurs collés aux oreilles, la casquette vissée sur le crâne, nos étudiants n'accordent que peut d'intérêt à, leurs études. Leur unique souci, c'est de se pavaner, d'écouter leurs chansonnettes préférées, de changer de fringues et parfois, le comble, mentir à leurs parents sur les notes obtenues. Les parents, certainement ne viennent jamais aux établissements scolaires, s'enquérir des parcours scolaire de leurs enfants. La complicité est partagée, le blâme et le constat aussi. Au train où vont les choses, on n'est pas sorti de l'auberge et le pays repose sur ces futurs cadres scolarisés actuellement. Alors de grâce, revenons aux dames, qui armées de leur seule volonté, luttent pour vaincre l'ignorance et aussi prétendre à une meilleure approche de la vie et du monde. Nous voilà avertis chers enfants.