Gagaâ Driss était un gardien de but qui possède un calme olympien en toute circonstance, le coup d'œil du maître et de la souplesse, faisant de lui, le baromètre de l'équipe d'El kahla oua beïdha de l'entente sportive de Sétif, la fierté de Aïn Fouara. Né le 11 novembre 1944 à Sétif où il avait fait son apprentissage au sein des petites catégories pour ensuite devenir le gardien de but titulaire, il possédait d'énormes qualités, des réflexes remarquables et une très bonne présence sur les balles aériennes. Jamais une sortie à retardement, toujours bien placé au style à l'économie. On ne pouvait parler de Salhi Abdelmadjid ou de Koussim sans évoquer le grand gardien qu'était Gagaâ Driss. Il était très doué, il savait faire parvenir le ballon à ses coéquipiers le plus rapidement et dans les meilleures conditions. Lui aussi, comme son équipier Koussim, il connut une seule sélection en équipe nationale algérienne à l'âge de 22 ans, par l'entraîneur français Lucien Leduc qui le composa dans son effectif pour affronter la formation yougoslave Vojvodina au stade de Constantine en 1967. Gagaâ Driss a porté le maillot national une seule fois. Sa sélection parmi les verts et blancs par une seule fois s'explique mal. Peut-être qu'en cette période Driss était-il concurrencé fortement par les Abrouk Mohamed, Amar Mokrane et autres. Cependant, une chose est sûre, c'est qu'à l'entente sportive de Sétif, il est sûr que les dirigeants ne l'auraient pas échangé pour tout l'or du monde tant il était devenu un élément indispensable. Quand Gagaâ Driss va à l'entente, disait-on, toute l'équipe se porte bien. Il a réalisé de bonnes prouesses au sein de l'ESS. Très sûr sur sa ligne de but, téméraire dans ses sorties, souverain sur les balles aériennes, Gagaâ Driss a appris son métier avec tous les entraîneurs des jeunes qui se sont succédé et qui l'ont formé pour atteindre une place de titulaire au sein de l'équipe fanion qui était devenue par le temps la formation spécialiste de la coupe d'Algérie. oh ! Combien de fois n'a-t-il pas arrêté des occasions de but qui se présentaient devant lui par les grands Lalmas Ahcène (CRB), Aït Cheggou Djillali (RCK), Freha (MCO) Meziani Abderrahmane (USMA) et Hachouf Nordine (ES Guelma). C'était le dernier rempart infranchissable, il possédait un excellent sang froid, accompagné d'une souplesse et d'une agilité qui ont caractérisé toute sa carrière footballistique. Gagaâ Driss avait commencé à jouer en équipe fanion alors qu'il n'était que junior à l'époque. Il inspirait la confiance et la sûreté à ses coéquipiers. Il fait partie de la ligne des grands gardiens de but post-indépendance à l'image de Ouchène Saïd, Abrouk Mohamed, Nassou Mohamed, Teldja Lyès, Naïdja Kamel, Cerbah Mehdi Tahir Kamel, Amar Mokrane, Zebaïri, El Okbi Djamel, Zerga, Boubekeur et d'autres. l'Algérie a produit les meilleurs gardiens de buts à l'échelle nationale et même africaine. Actuellement, Gagaâ Driss fait parti de l'histoire du football algérien de la mémoire sportive sétifienne. Il a atteint l'âge de 62 ans. Nous ne savons pas ce qu'il est devenu. Que fait-il ? Où se trouve-t-il ? Malheureusement nous ne pouvons rien avancer si ce n'est de dire à Gagaâ Driss : salut l'ami, manifeste-toi et bon courage !