Sur proposition du bureau de l'Union nationale des chauffeurs de taxi, la wilaya de Sétif vient d'adopter un nouveau mode de transport, le transport collectif par taxi. En effet, des taxis ont été autorisés à transporter les usagers par place à raison de 20 DA par client. Le chauffeur de taxi, dont l'itinéraire est bien déterminé, procédera au “ramassage” des clients en suivant le même parcours que le bus. Cette solution a été proposée par les chauffeurs de taxi après avoir subi la concurrence déloyale de la part des transporteurs clandestins appelés communément “fraudeurs” et qui proposent la course à 50 DA contre 70 DA par taxi. Leur offre alléchante a laissé les taxieurs chômer, surtout que les fraudeurs ont adopté un système d'organisation remarquable, usant des arrêts destinés aux chauffeurs de taxi. À Sétif, les clandestins ont leurs clients et n'exercent plus ce “métier” en cachette. Ils assurent les services tôt le matin et la nuit. Ils desservent toutes les destinations et ce, sous le nez et la barbe des représentants des pouvoirs publics. Rappelons que la rue Bengrouiche-Bachir, au centre-ville de Sétif, a été, lundi dernier, le théâtre d'une bataille rangée entre les chauffeurs de taxi et des transporteurs clandestins à l'arrêt de Aïn Mzabu. Ce n'est qu'après intervention de la police que le pire a été évité. Les chauffeurs de taxi ont revendiqué le départ des fraudeurs. Le lendemain, les éléments de la police ont procédé à une opération de nettoyage des quartiers de ces transporteurs non agréés. F. Senoussaoui