La direction de la Fonction publique bloque leur recrutement depuis plus de deux mois et ne reconnaît pas leurs diplômes, et ce, en violation des directives du ministère de l'Education nationale. Au moment où des établissements scolaires de la wilaya de Sétif enregistrent un déficit significatif en matière d'encadrement pédagogique, les résultats des différents concours ouverts par le ministère de l'Education nationale pour le recrutement de nouvelles compétences restent otages de l'inspection de la Fonction publique de la wilaya de Sétif. En effet, cela fait plus de deux mois que les services concernés au niveau de la direction de l'éducation ont transmis les dossiers à ladite inspection, sans pour autant recevoir l'aval de l'inspecteur pour procéder à l'installation de plus de 700 professeurs, tous corps confondus. Pis, selon des sources dignes de foi, l'inspecteur refuse d'appliquer à la lettre l'article 3 de la décision ministérielle n°303 en date du 17 août 2000. Cette dernière stipule de reconnaître tous les diplômes qui ont l'équivalence des spécialités demandées, conformément à un tableau adressé aux directions de l'éducation et aux inspections du Travail. Le texte en question complétait la décision 1537 en date du 27 septembre 2000. “Nous ne comprenons pas pourquoi nos diplômes ne sont pas acceptés, alors que la loi est claire”, nous a déclaré une candidate pour le grade de PCEF (professeur certifié de l'enseignement fondamental) de lettres arabes dans le primaire. Rappelons que les inspections de la Fonction publique des wilayas ont été, au mois d'août dernier, destinataires d'une instruction émanant de la direction générale de la Fonction publique pour mettre fin aux problèmes qu'enduraient les candidats au grade de professeur de PCEF pour l'obtention d'une équivalence de leurs diplômes afin de pouvoir participer aux concours du ministère de l'Education nationale. Notons, enfin, que des inspections de la Fonction publique au niveau des wilayas qui refusent toujours d'appliquer les instructions de la tutelle pénalisent des centaines, voire des milliers de postulants pour accéder au métier d'enseignant. À cela s'ajoutent des milliers d'élèves sans encadrement, avec de graves conséquences sur leur niveau déjà sujet à discussion. Faouzi Senoussaoui , Liberté