Sous le thème « Protection des inventions et transfert technologique », la dixième édition nationale de l'innovation s'est tenue pour cette année dans la wilaya de Sétif, pôle désormais national et maghrébin en regard de l'existence sur son sol de l'une des plus grandes universités à l'échelle maghrébine (pôle universitaire d'El-Bez). Organisée sous l'égide de l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI) et inaugurée sous le haut patronage du ministre de l'Industrie, M. Mahmoud Khoudri, cette manifestation s'est voulue pour cette année une occasion de prise de contact entre les industriels de la région et les inventeurs algériens mais aussi une opportunité pour la mise en place d'une plate-forme de complémentarité entre l'université et le monde de l'industrie. Ont pris part à cette 10e journée de l'innovation, qui s'est étalée sur deux jours, mardi et mercredi, le représentant du directeur général de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) ainsi que des experts. Dans son allocution d'ouverture, le ministre de l'Industrie a de prime abord expliqué le choix porté sur Sétif pour abriter cette manifestation, indiquant que cette dernière répond à un double objectif consistant en la nécessité de développer la région des hauts plateaux dont Sétif demeure leader en terme de densification visible du tissu industriel, outre la réalisation d'infrastructures universitaires et celles structurantes. « Tout ceci a permis à cette wilaya de devenir un pôle de compétitivité qui repose principalement sur une synergie fructueuse entre le monde de l'industrie et les potentiels universitaires de recherche, de développement et d'innovation », dira le ministre, ajoutant que la célébration de cette journée a plus d'un sens, eu égard à son extrême importance dans la vie des pays développés dont les économies reposent sur des industries efficientes et compétitives. « Cette rencontre est une occasion supplémentaire de sensibilisation de l'opinion publique quant à l'importance d'une implication réelle et sérieuse de la science et de la connaissance dans les différentes structures de l'industrie nationale qui est devenue, désormais, incapable de prendre en charge, scientifiquement et techniquement, l'amélioration de sa situation et la garantie de son efficacité, sans avoir recours aux capacités scientifiques considérables que recèlent nos universités et instituts qui ont besoin, à leur tour, d'unités de production leur permettant de mettre en pratique les connaissances et le savoir-faire qu'ils ont acquis dans le domaine de la recherche », devait rappeler le ministre. Il ajoutera que l'adaptation des effets de transfert de la technologie et des nouvelles compétences au contexte algérien et la valorisation des résultats de la recherche dans le pays ne saurait se faire sans la consécration d'une législation spéciale de l'innovation visant à organiser les relations entre les instituts, les laboratoires, les centres de recherche et de développement technologique et les entreprises industrielles. Au cours de cette manifestation, 7 inventeurs ont été primés. A signaler enfin qu'au cours de cette seule année 2006, 514 inventeurs ont déposé leurs dossiers auprès de l'INAPI pour la protection de leurs inventions, 59 parmi ces derniers résident en Algérie. Z. S. Loutari