Une vingtaine de fabricants d'articles scolaires et bureautique publics et privés se sont rencontrés mardi à Sétif. En effet, les producteurs nationaux, et pour faire face à la concurrence déloyale des importateurs, ont débattu des problèmes que connaît cette activité menacée par les importations qui ont submergé le marché algérien. “Des centaines, voire des milliers de postes d'emploi sont menacés, nous tirons la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard. Nos filiales et unités sont menacées de fermeture, si on continue à importer ces produits qu'on fabrique ici avec une meilleure qualité”, a déclaré un producteur de stylos lors de son intervention. “Nous devons nous organiser et défendre nos intérêts, personne ne le fera à notre place”, a-t-il ajouté. “L'objectif est de créer une Association des fabricants algériens des articles scolaires et bureautique (Afaas) qui devra défendre les intérêts de ses membres dans les deux secteurs public et privé, nous ne faisons pas de distinction”, nous a déclaré le président de la séance, M. Nouri Ketfi. Les membres fondateurs de l'Afaas savent pertinemment que leur mission est difficile. Ils comptent beaucoup sur la contribution des pouvoirs publics pour sauver ce qui reste dans un secteur touché par l'importation de produits, dont l'origine est parfois méconnue, représentant ainsi un vrai danger pour les écoliers. Selon des membres de ladite association, les portes sont ouvertes à tous les opérateurs et institutions qui peuvent apporter un plus à la filière. Pour Mme Belbachir, élue première femme d'affaires algérienne, membre du patronnat et PDG d'une société activant dans le domaine, “l'absence de statistiques de chiffres et d'études est déplorable”. Elle a appelé les autres opérateurs à l'élaboration d'études qui peuvent aider à mieux défendre le créneau et les intérêts de la profession. Faouzi Senoussaoui Liberté