Comme chaque année, ils guettent le mois sacré de Ramadhan pour revenir sucer encore davantage le sang du pauvre citoyen et ce, en profitant du laxisme de l'administration. Armé d'un gourdin, qui d'une matraque, ils investissent chaque jour les quartiers de la ville, squattent les chaussées et imposent leur diktat aux automobilistes. Toutes les rues de la ville sans exception ont été transformées par ces énergumènes en parking payant au vu et au su de l'APC et des services de police qui laissent faire. Les pauvres automobilistes venus faire leurs emplettes devront débourser 30 DA de droit de stationnement, ou, disons-le franchement payer la rançon, faute de quoi, un malheur adviendrait au véhicule. A qui se plaindre ? s'interrogent les citoyens. L'APC mise à l'index L'embellissement des rues dans la ville de Sétif est devenu un fait rarissime, laissant place à la destruction pure et simple de ce qui reste de l'état des rues. Depuis un certain temps, elles ressemblent beaucoup plus à de véritables sentiers. Ainsi, certains chantiers, après avoir installé des canalisations d'eau, de gaz, d'égouts... ne font que reboucher les trous, rendant difficile voire impossible la circulation. La faute incombe en premier lieu à l'APC de Sétif qui n'a pas pris les mesures nécessaires pour faire respecter le cahier des charges par l'entreprise chargée de ces travaux, et à la police de l'urbanisme qui n'a pas jugé utile d'intervenir. Mendier, ça peut rapporter gros Tôt le matin, des dizaines de mendiants en guenilles prennent d'assaut les marchés et les entrées des mosquées, des banques, des postes... Ils vous supplient de les aider et vous ne pouvez vous empêcher de compatir. Tendre la main, c'est facile et ça rapporte gros, c'est le retour en force des mendiants en ce mois sacré de Ramadhan à Sétif. Il est vrai que l'appauvrissement a anéanti beaucoup d'Algériens ces dernières années, mais prendre part à la souffrance de ces mendiants est une chose et tourner le dos à ce fléau social, qui prend de l'ampleur, en est une autre. Car, il y a bien les mendiants et les faux mendiants, à la recherche du gain facile pour qui mendier est un métier. Une priorité s'impose. Les services de l'action sociale sont appelés à recenser les vrais démunis parmi ces mendiants pour une éventuelle prise en charge, et ainsi débusquer les imposteurs. Comme c'est le cas de ces femmes venues d'ailleurs et accompagnées de leur progéniture, qui, après la manche rejoignent les voitures de leurs époux pour l'opération de partage. I. S. Le Soir d'Algérie