Interdite il y a à peine deux ans ,la commercialisation de la friperie revient au galop pour frapper à nos portes .Menée tambour battant et avec une rare virulence par 4 députés de la majorité, la compagne pour l'autorisation de l'importation de la friperie a bien abouti par un vote positif à l'Assemblée Nationale lors de l'examen du projet de la LFC 2011.Ces « vénérables » représentants du peuple, en accointance sans doute avec les milieux « d'affaires » concernés ,qui n'ont jamais baissé les bras contre ce qu'ils considèrent comme une atteinte à leur business ,prétextent que les mesures d'interdictions avaient abouti à la perte de 15 000 emplois .Mais qu'en est-il d'un secteur entier, celui des textiles, moribond dont la mesure viendrait à sonner définitivement le glas. Au delà de son aspect économique dans un secteur qui emploi lui aussi des centaines de milliers de travailleurs, l'importation du chiffon présente un risque sanitaire évident pour une catégorie de citoyens qui n'a pas les moyens de s'offrir les luxes apparents des effets vestimentaires neufs présentés en vitrines ou de s'habiller carrément à l'étranger .Ce retour décimerait des pans entiers de ce qui reste de notre industrie textile après la déstructuration du tissu industriel et des importations massives de Chine, de Turquie ou d'ailleurs. En seconde lecture à la chambre haute, les sénateurs se mobilisent pour voter contre cet amendement de la loi .Il fixent déjà la stratégie pour examiner la nouvelle LFC 2011 article par article pour évacuer le N°123 dont il est question. Si cette question divisent les membres des deux chambres ,elle pose beaucoup plus l'appréhension d'un revirement quand à la la décision du gouvernement pour l'injection de deux milliards de dollars pour aider le secteur du textile et celui du cuir en Algérie pour les aider à redémarrer après avoir reçu des coups fatals depuis la pseudo ouverture de l'économie nationale. « Patriot act »est une notion ou un concept encore inconnus chez nombre de nos représentants aux assemblées nationales élues.Louiza Hanoune a eu beau s'échiner contre ce projet scellera, elle donnait l'impression de crier seule dans le désert contre un vote soit disant « démocratique » de la majorité. Qui aura le fin mot de la fin de la chambre basse à la chambre haute ? Les vrais maux sont bien présents aujourd'hui lorsque les intérêts de la nation ne sont mus chez certains et pas des moindres que par leurs propres intérêts à eux. En définitif et au delà de toutes considérations partisanes, économiques ou financière,est ce que le citoyen algérien ne mériterait que ces chiffons et ces effets ,rebuts des morts pour la plus part ?