Il n'y a pas si longtemps, circuler en voiture ou à pieds à Sétif était tellement facile que l'on se croirait en promenade. On y prenait beaucoup de plaisir à sillonner les larges avenues de la capitale des hauts plateaux de l'est algérien ; il y avait un véritable équilibre entre le parc autos, la population et la largeur des voies et des trottoirs. Ces derniers temps, les choses ont beaucoup changé. Les trottoirs sont souvent envahis par des marchandises étalées près des magasins ou tout simplement devenus propriété privée (construction, grillage, etc), le parc autos a plus que quadruplé et le nombre d'habitants a aussi augmenté. Même en dehors des heures de pointes, y compris à l'intérieur des cités résidentielles, on a du mal à circuler tant en voiture qu'à pieds. Les conducteurs sont souvent pressés et, par manque d'espace sur certains trottoirs, beaucoup de piétons envahissent la chaussée réservée aux véhicules. Le stationnement est encore plus difficile du fait de l'absence de parkings aménagés et de réglementation appropriée en la matière. Enfin, cette situation qui se complique de plus en plus pose la question de l'aménagement urbain de la ville de Sétif, du plan de circulation, du choix des moyens de transports appropriés notamment collectifs tels que tramway et bus. On doit aussi changer de façon de se comporter surtout en s'abstenant de construire sur les voies réservées aux véhicules et sur les trottoirs tout en respectant les règles de circulation en générale.