A l'occasion du cinquantenaire de notre indépendance Joyeux anniversaire à toutes et à tous. Souvenir colonial * On croyait que la vérité était dans l'oubli * Nous qui étions si jeunes et si candides o La larme figée sur les joues o La terre s'ouvrait sous nos pas o Nous étions les meutes du couchant o La poitrine ouverte sous la pluie frénétique o A l'heure de la généalogie indigène. o C'était toujours la nuit maghrébine o La nuit alimentée vêtue de peur o Dans un silence plus froid que flocon o Irréversible sous un porche de cris o A force d'insomnies o Sur les rides de nos visages o Personne n'a obturé les trous o De notre juvénile amour o Comme des lames de fond o Jaillit le silence de nos pas. o L'injustice a délié nos langues o A mesure que la colère s'anime o D'enfants désaltérés nous voici hommes o Et la fragile espérance infuse o A mijoté longtemps avant de nous libérer o On croyait que la vérité était dans l'oubli o Nous étions si jeunes et si candides. * Abderrahmane Zakad - Ecvivain,Ancien officier de l'ALN.