Les conditions d'exclusivité formulées par le constructeur Renault, introduite presque sous la formule d'une injonction voilée dans ses négociation avec le gouvernement, ont soulevé de l'indignation et un tôlé général auprès de la population algérienne. En vue de se doter d'une industrie automobile, le gouvernement algérien s'est engagé un véritable marathon depuis deux ans sans résultat et sans perspectives avec le constructeur automobile francais .Cela train en long et en large alors que notre seul marché qui est d'une capacité d'absorption de 500 000 voitures est totalement vierge. Bien qu'il ne manifeste pas de la vigueur et de l'enthousiasme pour cette implantation ,le PDG de Renault ,Carlos Ghosn, a fait état ce mercredi de déclarations au journal Le Figaro dont voici le contenu : « Nous sommes numéro un des ventes en Algérie. Nous ne pouvons pas ignorer le souhait du gouvernement algérien de se doter d'une usine qui alimenterait le marché local et éventuellement des marchés hors d'Europe. On n'a pas le choix, on le fera. S'il y a une usine en Algérie, nous ferons tout pour qu'elle soit Renault » Il faut retenir Renault s'implantera en Algérie quelle que soit la situation et les résultat des négociation pour barrer la route à un autre constructeur comme si le marché algérien était une chasse gardée. La déclaration de Renault affiche-t-elle encore une machination pour gagner du temps ou marque-t-elle une motivation réelle d'aboutir avec avec recul par rapport à prétentions initiales incompréhensibles et inadmissibles dans les pourparlers ? Que nous sortira-t-on encore du chapeau la prochaine fois ? La brève visite de la ministre française du commerce en Algérie aurait quelque peu huilée la machine grippée des négociations . L'épisode n'en finit pas à telle l'enseigne que la génération née à l'indépendance s'interroge si un jour elle aura cette chance d'avoir entre les mains un volon « Made in Algérie »