Le maire reconnaît que des édifices publics ont été construits sur des terrains privés sans que leurs propriétaires soient indemnisés. Plusieurs citoyens de Djemila, au nord-est de Sétif, sont montés au créneau pour dénoncer le retard dans le lancement d'une opération du cadastre au chef-lieu de commune. Les propriétaires de terrains et biens immobiliers ne cessent de revendiquer le lancement de l'opération de recensement, afin de pouvoir régulariser leur propriété foncière. "L'octroi des actes de propriété et livret foncier nous permettra de lancer ou d'achever les constructions", nous dira un citoyen. Selon le maire, Djemila compte plus de 90% de constructions, y compris les établissements et les institutions publics, érigées illicitement. "Ici, le problème du foncier est un véritable casse-tête. En l'absence d'un recensement par les services du cadastre, nous ne pouvons rien faire pour répondre aux demandeurs de permis de construire", dira le maire. Et d'ajouter : "Les services de l'APC n'ont jamais délivré un permis de construire ou un permis d'extension. Toute la commune est érigée illicitement, ce qui complique davantage les choses." Pis encore, le maire a reconnu que des édifices publics ont été construits sur des propriétés privées, sans que les propriétaires soient indemnisés. "Le lancement d'une opération de cadastre permettra la régularisation de toute la commune par l'application de la loi 08-15 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement. La construction de plusieurs habitations est à l'arrêt", a souligné notre interlocuteur. Le maire dira également que ses services ont, à maintes reprises, saisi les services du cadastre pour prendre ce problème en charge, en vain. Les habitants ainsi que les élus locaux interpellent, encore une fois, les responsables de wilaya, à leur tête le wali de Sétif, pour intervenir. Paru dans Liberté