Dans ses conclusions, rendues publiques vendredi, le FMI a relev? ?des inqui?tudes li?es aux importations consid?rables qui, conjugu?es ? la forte chute des prix du p?trole, fragiliseraient notablement les positions ext?rieure et budg?taire de l?Alg?rie?. Selon les experts du Fonds mon?taire international, ?la baisse des exportations d?hydrocarbures alg?riennes obligerait ? freiner les programmes d?investissements publics et ralentirait ainsi la croissance?. Cons?quences imm?diates de cette situation doublement contraignante: ?elle transformerait l?exc?dent ext?rieur courant de 20% du PIB en 2008 en un d?ficit de 3% en 2009", note le rapport de l?institution de Bretton Woods. Du coup, il est pr?vu ?une faible croissance pour cette ann?e qui avoisinerait les 2,5%?. Toutefois, le FMI donne une note de satisfecit ? l??conomie alg?rienne, en d?pit d?une conjoncture internationale difficile, en estimant que ?les r?sultats ?conomiques sont rest?s globalement favorables, avec une croissance hors hydrocarbures de l?ordre de 6% et une inflation des plus faible dans la r?gion?. ?Ces indicateurs globaux positifs, note le FMI, sont stimul?s en grande proportion par la hausse des prix p?troliers jusqu?au milieu de 2008". Jusqu?? octobre dernier, les r?serves engrang?es par notre pays ?taient de l?ordre de 135 milliards de dollars, ce qui repr?sente 2 ans et demi d?importations. Seulement, le FMI mettra le doigt sur certains facteurs clefs fragilisant encore l??conomie alg?rienne: ?la forte d?pendance aux exportations des hydrocarbures, le retard pris sur le plan de la production et du climat de l?investissement par rapport ? ses partenaires commerciaux?. Mais, ?galement, de ?l?importance du ch?mage qui reste ?lev? parmi les jeunes, ainsi que d?un secteur priv? hors hydrocarbures vivant en autarcie et qui demeure orient? principalement vers le march? int?rieur?. Par ailleurs, le FMI, dans sa note de conjoncture, ?recommande des efforts consid?rables pour l?Alg?rie ? moyen terme, visant ? diversifier l??conomie et la rendre moins tributaire des hydrocarbures et ? am?liorer la productivit? et le climat des affaires?. Pour le FMI, ?la crise financi?re mondiale et la baisse des prix du p?trole mettent en lumi?re l?urgente n?cessit? d?acc?l?rer les r?formes structurelles afin d?assurer une croissance hors hydrocarbures soutenue et en favorisant la cr?ation d?emplois?. Enfin, pour l?ann?e 2009, les ?conomistes du Fonds mon?taire international estiment que, ?m?me si les perspectives restent encourageantes en d?pit d?une conjoncture internationale difficile, les risques ? moyen terme pourraient prendre de l?ampleur, en raison du ralentissement ?conomique en Europe?. Ceci dit, le rapport du FMI intervient ? quelques semaines du prochain scrutin pr?sidentiel et apr?s que Bouteflika a annonc? une augmentation sensible du SNMG. Une d?cision qui favoriserait la consommation locale au moment o? le FMI se f?licite de ?l?engagement des autorit?s ? pr?server la comp?titivit? et la viabilit? ? long terme des finances publiques en contenant les d?penses courantes, en particulier la masse salariale et les subventions?. Dans cette optique, il appuie ?les plans visant ? lier les futures hausses de salaires aux gains de productivit? et aux r?sultats de croissance?. Alors que le pr?sident et futur candidat, dans son dernier discours ?conomique ? Oran, a remis ? leur place les analystes du FMI, disant que ?l??poque des d?r?gulations et du laisser-faire est r?volue, avec la mont?e du protectionnisme dans le monde?. Le chef de l?Etat a, toutefois, mis en garde contre les risques des importations exponentielles atteignant, en quelques ann?es, les 40 milliards de dollars.