Nous savons bien ce qu'est la lutte anti-terroriste sur le plan militaire, c'est-à-dire sur le plan de l'emploi des moyens de force, à savoir qu'il y a des affrontements, des embuscades, des ratissages et des arrestations sur renseignements des personnes faisant partie des réseaux de logistique ou de réseaux dormants, comme le consacre une expression. On dit souvent que la lutte est globale, que la posture de sécurité est globale mais sans trop de précisions sur l'identification de tous les éléments constitutifs du concept «global». On comprend alors qu'il y a dans ce concept deux dimensions, l'une concerne la lutte matérielle et l'autre, la lutte immatérielle. Il est par contre demandé aux populations civiles de s'impliquer dans la lutte terroriste, et parfois on parle de vigilance visuelle, souvent on reste dans les généralités. Comment alors les populations pourraient-elles contribuer à cette lutte anti-terroriste, si elles n'arrivent pas à cerner le contour de leur contribution? Qui devrait être chargé de le leur expliquer, et dans les moindres détails, si le concept de lutte globale n'est pas du tout identifié dans son contenu? Normalement, ce sont les partis qui sont censés encadrer les citoyens et non l'administration, du fait que ce sont eux qui aspirent à accéder au aux commandes de l'Etat, ce qui signifierait que les partis devraient en permanence encadrer, canaliser, analyser, expliquer et mobiliser. Mais, quel parti, hormis le PT qui fait parfois des incursions dans le champ de la sécurité sans aller assez loin, dit ce qu'il pense entreprendre pour mettre fin au terrorisme, à la subversion?