Il y a des gens à qui les grands évènements prévus à Oran profitent bien… Ainsi, 59 familles ont été relogées, hier matin, parce que, selon nos sources, «leurs habitations précaires se trouvent sur l'axe qui sera emprunté par les hôtes d'Oran qui participeront au GNL16, sur le 4ème boulevard périphérique». Ces 59 familles habitaient trois sites différents donnant sur le 4ème boulevard périphérique, dans des fermes relevant de haï Emir Abdelkader (ex-Saint Remy), à Petit Lac, douar Es-Sénia, dans le site connu sous le nom de Loya, et dans une ferme, au quartier Bahi Amar. L'on notera ainsi le relogement de 40 familles provenant du 1er site, de 6 familles du deuxième, de 3 familles du troisième et 10 familles, enfin, du dernier site. Au site de Saint Rémy, la situation a failli dégénérer si ce n'était l'intervention rapide des éléments de la gendarmerie mobilisée en force pour assurer le bon déroulement du relogement et de la démolition des habitations précaires qui ternissent l'image de la wilaya. En fait, dans cette localité, alors qu'il était prévu de reloger 40 familles, les chargés de l'opération d'hier, et à leur tête le maire de Sid Chami, se sont retrouvés face à 14 autres familles, nouvellement débarquées, qui tenaient à profiter de cette aubaine. «Il y a eu des perturbateurs parmi ces familles qui n'ouvrent pas droit au relogement pour la simple raison qu'elles ne se trouvaient pas sur le site au moment du recensement. Ces familles ne pourront rester dans ce site, leurs effets ont été transportés par nos soins à la fourrière», précisera ce maire qui ajoutera : «Le transport des biens des familles relogés à été notamment assuré par la Commune de Sidi Chami». On saura que les 40 familles de Saint Rémy ont été relogées à Chehaïria. «C'est la délivrance pour nous… On va enfin vivre dignement, comme des êtres humains, dans des logements neufs. Notre souffrance a été longue, on a vécue dans la précarité une grande partie de notre vie. Et notre souffrance était encore plus grande de voir nos enfants grandir dans ces conditions», dira une mère de famille à Saint Rémy. Pour ce qui est des auteurs de troubles provoqués sur ce site, des sources sécuritaires avanceront «l'arrestation de six individus qui ont été transférés à la brigade de Gendarmerie de Sidi Chami». Si sur le site de Bahi Amar et de douar Es-Sénia l'opération de relogement et de démolition a eu lieu sans incident, et qui a vu des familles transportées dans la joie et sous les youyous vers leurs nouveaux logements à Misserghine, à haï Naïb, à Petit Lac, un drame a été évité in extremis. En effet, un des «exclus» de cette opération, un père de famille handicapé, s'est aspergé, ainsi que ses trois enfants, d'essence et a tenté de s'immoler. Il justifiera son geste ainsi : «J'habite ici depuis 1994. J'ouvre droit au logement au même titre que mes voisins relogés. Où je vais aller avec ma famille ? Qu'on nous trouve une solution !». L'on saura auprès de responsables présents lors de cette opération que «ce père de famille ne figure pas sur la liste des familles recensées sur ce site».