Des parents d'enfants handicapés mentaux habitant les communes de Hassi Mefsoukh et de Benfriha relevant de la daïra de Gdyel appellent les autorités locales intervenant dans le secteur de la solidarité et de l'action sociale à satisfaire leurs revendications portant réalisation d'un centre médico-pédagogique dans leur daïra pour la prise en charge des enfants malades. «Un projet qui s'impose, ces enfants handicapés mentaux ne jouissant d'aucune prise en charge, encore moins de soutien et de suivi médico-psychologique», affirment leurs parents. «La plupart de ces enfants attardés sont issus de familles pauvres, mais certains d'entre eux seulement bénéficient de l'allocation des handicapés, 4.000 par mois alors que d'autres sont privés, à la fois de cette allocation, et de la prime forfaitaire d'aide sociale de l'ordre de 3.000 Da, pour des raisons qui ne sont pas justifiées», disent les certains parents. A ce titre, B. Mohamed, habitant de la cité d'En Nasr dans la commune de Gdyel déclare: «Mon fils, qui est un attardé mental, est âgé de 24 ans et il souffre de cet handicap depuis sa naissance. Ce n'est qu'après une longue bataille avec les tracasseries administratives que j'ai pu lui obtenir sa carte d'handicapé. A l'exception de la prime de solidarité et d'aide sociale, mon fils ne bénéficie d'aucun autre droit ou avantage stipulés par la loi.» Notre interlocuteur ajoute: «Malheureusement, les lois de protection sociales ne sont pas appliquées, et les différentes instances impliquées dans l'action sociale se montrent inaptes à assurer une prise en charge de cette frange sociale aux besoins spécifiques. Les handicapés mentaux qui habitent les communes relevant de la daïra de Gdyel souffrent ainsi de pauvreté et de l'exclusion et ne bénéficient d'aucun suivi médical, encore moins psychologique.» Quant à B. Abdelkader, citoyen de la cité de Bouamama à Hassi Mefsoukh, il dit: «J'ai quatre enfants attardés mentaux et je suis au chômage et ne bénéficie d'aucun revenu excepté les pensions d'handicapés que reçoivent mes enfants. Vous comprenez qu'avec ces pensions dérisoires je ne peux répondre à leurs besoins élémentaires. Quant au suivi médical régulier, cela constitue pour moi un besoin inaccessible, surtout qu'il n'y a pas de centres médico-pédagogiques spécialisés qui offrent des prestations gratuites.» «Je demande aux autorités concernées, poursuit-il, de tenir compte de notre requête et de doter notre localité d'un centre spécialisé afin de prendre ces enfants malades en charge et de diminuer notre souffrance à nous en tant que parents de malades. Une souffrance que nous endurons depuis de longues années. Nous voulons seulement nous battre pour faire bénéficier nos enfants des droits que leur accorde la législation en vigueur. Partout dans le monde, les personnes aux besoins spécifiques sont protégés socialement par leur Etat.» Commentant cette revendication, des sources responsables dans la direction de l'Action sociale déclarent: «A l'heure actuelle, il est impossible de construire un centre médico-pédagogique au niveau de la daïra de Gdyel. Cela nécessite une inscription financière du ministère de la Solidarité qui est le maître de l'ouvrage de la réalisation de ce genre d'établissements spécialisés. Toutefois, nous invitons les parents des malades mentaux à être unis pour faire entendre leurs voix auprès des autorités concernées afin de garantir à leurs enfants la prise en charge sociale et le suivi médical et psychologique.»