Pour assurer le contrôle des opérations d'extraction, une police des eaux est installée au niveau des directions de l'Hydraulique. L'interdiction totale de l'extraction de sable des oueds est entrée en vigueur depuis hier. En principe, plus aucun camion ne peut transporter du sable extrait des oueds, mais ce n'est pas le cas puisque des chaînes de gros camions sont toujours visibles aux abords de certains oueds de Boumerdes et de Tizi-Ouzou où l'extraction se fait au su et au vu de tous. Au département de Abdelmalek Sellal, la question semble avoir été tranchée. D'ailleurs, une réunion ayant regroupé plusieurs départements ministériels a eu lieu pour trouver une solution à ce problème. Un projet de loi est actuellement sur le bureau du Secrétariat général du gouvernement pour étude avant d'être validé et transmis à l'APN pour approbation. Une loi qui n'aura pas de problème pour passer. Selon une source, le projet en question ne va pas interdire définitivement l'extraction de sable des oueds mais ne va pas proroger le moratoire. Il propose une solution médiane pour ne pas bloquer les projets de construction en cours dans le cadre du programme du président de la République. L'extraction continuera dans certaines régions du pays où l'environnement n'est pas menacé. Mais, par contre, elle sera interdite dans d'autres régions très touchées par le phénomène à l'image de Tizi-Ouzou, Boumerdes, Oran ou Annaba. Là encore, l'extraction ne sera pas permise à monsieur tout le monde, mais on privilégiera le système des quotas pour alimenter les projets en cours et aussi pour permettre aux sablières de poursuivre l'activité. Une interdiction totale pourrait soulever l'ire des opérateurs, ce qui n'est pas dans l'intérêt des autorités. Pour rappel, le ministre des Ressources en eau a affirmé au mois de juillet dernier que la loi sur l'interdiction totale d'extraction de sable des oueds peut être revue d'une manière à ce que les projets en cours et à venir ne soient pas affectés. Le gouvernement, à travers cette loi, vise à protéger l'environnement mais aussi à obliger les entrepreneurs à s'approvisionner au niveau des carrières. Ces dernières vont alors pouvoir tourner à plein temps .Même avec ça, la production de sable de concassage n'a pas été développée et n'arrive pas à satisfaire les besoins nationaux en la matière. Des besoins estimés à 56 millions de tonnes de granulats. 14 millions de tonnes de sable des oueds sont prélevées annuellement. Les matériaux alluvionnaires produits par les oueds couvrent près de 40% des besoins nationaux.