Les présidents et militants des quatre associations de handicapés, dont les non voyants, les sourds-muets, les déficients mentaux et handicapés moteurs ont observé un sit-in, hier mardi, devant le siège de la wilaya, pour protester contre ce qu'ils estiment «la mauvaise prise en charge de leurs dossiers donnant droit au couffin de Ramadhan». Une prise en charge dont ils imputent l'échec aux responsables de la direction de l'Action sociale de la wilaya de Saïda. Selon les protestataires, «le quota qui nous a été accordé par la DAS reste de très loin inférieur à notre demande. Nous en appelons au wali pour l'inciter à intervenir dans ce domaine social, que nous considérons délaissé depuis belle lurette». De son côté, le directeur de l'Action sociale affirme: «La totalité des associations caritatives et même à autres caractères, ont déposé leurs listes et bénéficié de leurs quotas, après un partage équitable conforme au règlement. Nous avons distribué 3.182 couffins aux nécessiteux, surtout la catégorie des handicapés de la ville de Saida et des 16 autres communes de la wilaya. Le montant total des couffins distribués cette année a atteint les 600 millions de centimes, provenant comme suit: 220 millions du département d'Ould Abbès, 80 millions accordés par la wilaya et 300 millions de centimes offerts par les bienfaiteurs», a conclu le DAS. A l'APC de Saïda, on affirme que 4.500 couffins ont été distribués aux nécessiteux de la ville, en soulignant que l'opération s'est déroulée dans de meilleures conditions, par rapport à l'année passée, où l'on avait enregistré de nombreux incidents. Néanmoins, malgré le bon déroulement de cette opération, des mécontentements sont signalés dans certains quartiers de la ville, où leurs représentants à l'exemple des Castors, nouveau BADR, DALIA et autres, auraient vu leurs «listes égarées, omises ou carrément rejetées sans motif valable», ont-ils déclaré en ajoutant: «Certains élus ont voulu profiter de cette aubaine et ont même failli perturber l'opération, n'était-ce la vigilance du président de la commission sociale et de ses agents». Du coup, «les lésés du couffin» revendiquent l'établissement d'une liste additive, pour réparer les dégâts créés par ces élus. «Cela n'est pas exclu pour l'instant», selon le maire lors de notre entretien téléphonique.