L'association culturelle Ibdae s'apprête à participer à la 9e édition du Festival international Théâtrales de l'Automne, organisé par la Compagnie le Théâtre L'An Demain, qui se déroulera, du 24 au 28 septembre, à Dourdan, près de Paris. Abdelhafid Boualem et Amine Missoum ont dû conjuguer leur expérience pour réaliser les deux spectacles de one-man-show de la plume d'Abdelhafid Boualem, avec lesquels la jeune association espère marquer sa seconde participation à ce rendez-vous théâtral. Jeudi après-midi, les deux comédiens qui, pour les répétitions, avaient jeté leur dévolu sur l'atmosphère intime de la minuscule scène du théâtre de poche de l'ex-rue de Chanzy, au quartier Sidi El-Bachir, ont procédé à un filage des deux spectacles devant un parterre d'amis. Dans cette salle, qui s'est avérée très appropriée à ce type de spectacles, les deux compagnons s'attellent, depuis plus d'une semaine, à apporter les dernières retouches à la nouvelle production. La formation théâtrale oranaise, qui s'attaque à un nouveau registre, présentera ses spectacles au public les 26 et 27 septembre. Les deux one-man-shows traitent dans, un humour décapant, de l'obsession de la jeunesse à l'émigration. Le premier spectacle, «Rester, c'est mourir un peu», d'une durée de vingt minutes, est interprété par l'auteur qui a décidé de remonter sur scène après avoir tenté une expérience dans le monde de la communication et de l'audio-visuel, un expérience qui l'aura, durant près de vingt ans, éloigné des planches. Le one-man-show relate un entretien entre un jeune Algérien, candidat à l'émigration, et un consul de France. Après s'être vu maintes fois refuser ses demandes de visa, le jeune réussit à avoir un rendez-vous avec le diplomate. Dans cet entretien de la dernière chance, il tentera, en désespoir de cause, de sensibiliser et convaincre le diplomate de ses motivations à quitter le pays. Le second spectacle, «Visa, j'écris ton nom», qui fait référence à un célèbre poème de Paul Eluard, relate les délires d'un jeune comédien qui, en dépit du recours à divers expédients, n'a pas réussi à avoir son visa, sera présenté le 27 septembre, dans une interprétation du comédien et président de l‘association Ibdae, Amine Missoum. Cela constituera sa première expérience en langue française.