De peur des agressions, les gens ne sortent plus la nuit dans certains quartiers de la périphérie de Tissemsilt, où ne règnent plus que l'obscurité et… l'odeur caractéristique du kif, dégagée par les «pétards» confectionnés par les jeunes, pour s'évader de la morosité de leurs soirées. Parmi les quartiers les plus touchés par cette morosité et qui abritent 19.000 âmes dans la ville de Tissemesilt, citons ceux d'El-Hallil, Bencherki et Hassen, sans parler de bien d'autres, dont les habitants ne cessent de se plaindre, depuis plusieurs mois. «Cette absence d'éclairage public engendre dans notre quartier un climat d'insécurité intolérable, d'autant plus que cette obscurité ambiante est mise à profit par des bandes de jeunes accros au kif et autres psychotropes, pour s'adonner à leurs agissements et nous pourrir la vie dans la cité», s'exclame H. Laïd, résident d'El-Hallil. En outre, les citoyens interpellent les responsables concernés sur cet aspect qui encourage les vols et autres agressions, dès la tombée de la nuit, sans compter les cambriolages de locaux et de domiciles. «Du coup, nous ne pouvons plus envoyer nos enfants dehors pour les commissions et nous préférons les garder cloîtrés avec nous, plutôt que de les laisser s'aventurer dehors, au risque de faire de mauvaises rencontres», déplore M. Mokhtar habitant Bencherki. «La nuit, rares sont les quartiers, qui n'empestent pas les odeurs du kif provenant des pétards dont les jeunes sont passés maîtres dans la confection, y compris dans l'obscurité. A croire qu'ils se sont entraînés, les yeux fermés», s'étonne G. Hakim habitant au quartier Hassen. «Le pire est à craindre, renchérit son ami D. Sassi, quand ces fumeurs de kif sont relayés par des accros aux psychotropes et qui n'hésitent plus à faire usage de leurs couteaux, pour dépouiller les retardataires et se procurer de quoi combler leur manque. C'est pour cela, que nous en appelons aux autorités concernées, pour que l'éclairage public soit rétabli dans nos quartiers et nous permettre de renouer avec la quiétude qui nous fuit depuis plusieurs mois», conclura Hakim.