Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Algérie Télécom vient de lui signifier une fin de non recevoir à sa proposition de céder des parts Eepad subira-t-il le même sort que Tonic Emballage ?
Tout le monde s'accorde à dire que le conflit entre Algérie Télécom et Eepad est appelé à durer, après deux ruptures successives de la connexion, en mai et septembre, et l'échec des pourparlers entre les deux parties. Et ce, malgré le travail de nivellement de la commission d'intermédiation présidée par le ministre de la Poste et des TIC et l'intervention ratée de l'ARPT pour aboutir à une solution qui satisferait les deux entreprises. Les plaidoiries du P-DG de Eepad, Nouar Harzallah, sur l'impact néfaste de la décision des pouvoirs publics de réduire de 50% le prix d'accès à l'ADSL, qui l'a pourtant soutenu, n'ont pas fait reculer d'un iota l'opérateur historique dans sa volonté de récupérer ses créances détenues auprès du provider privé et estimées à 3,5 milliards de DA, en expliquant que «c'est purement commercial». En plus, les appels à la raison du premier responsable du secteur des télécoms d'aller vers une solution médiane au service des 35.000 clients toujours otages du conflit, les négociations à tour de bras entre les deux partenaires, et même l'ultime offre de l'opérateur privé de prise de participation dans son capital, rejetée en bloc par le conseil d'administration de l'opérateur historique, n'ont pas infléchi sa décision de récupérer ses créances. Ce qui porte à croire, en cas de non aboutissement des négociations entre les deux parties, que l'opérateur public recourra à la justice pour réclamer ses dettes. Le niveau d'alerte étant atteint pour une simple ISP qui, par la voix de son premier responsable, avoue son incapacité à rembourser en dépit des multiples échéanciers qui lui ont été établis. L'option judiciaire a été déjà mise en avant par le ministre du secteur, Hamid Bessalah, lors d'une de ses déclarations. Et c'est le tribunal commercial à compétence qui se saisira ainsi de l'affaire, avant de prononcer la mise en faillite sur assignation de ses deux créanciers, dont la BNA, qui non seulement siègent au sein du conseil d'administration du groupe, mais détiennent comme gage d'hypothèque les biens immobiliers du provider, à savoir son siège central à Bir Mourad Rais (Alger) et son usine de micro-ordinateurs d'Annaba. En tous les cas, le différend commercial qui oppose AT à EEPAD et qui apparaît comme étant une simple formalité de comptabilité, semble aux yeux des spécialistes prendre des proportions alarmantes, similaires à celles de Tonic Emballage qui avait sombré dans un gouffre financier auprès de son principal créancier la BADR. C'est à partir de là qu'ont commencé le processus de mise en liquidation et la désignation d'administrateurs conformément au code du commerce qui ouvre la voie à la nationalisation pure et simple de l'opérateur privé qui deviendra ainsi la propriété d'AT. Certaines de nos sources ont même révélé que le patron d'Eepad a «prémédité son coup», visant la mise en faillite de son entreprise au lendemain de l'échec de l'opération Ousratic et de la baisse drastique des tarifs Internet. Ces sources avancent même que «le boss a déjà transféré une partie de ses dividendes à l'étranger, plus exactement en France où il a créé une société de télécoms qui aurait réalisé, selon les chiffres dévoilés, plus de 6 millions d'euros de bénéfices». Ces informations ne sont toutefois pas confirmées.