L'Algérie -et Mazouna en particulier- vient de perdre un grand homme en la personne de l'universitaire, historien et écrivain, Hadj Moulay Belhamissi, décédé jeudi dernier à Alger et inhumé le lendemain au cimetière de Ben Omar (Alger) en présence de nombreuses personnalités de l'art et de la culture venues lui faire leurs adieux. Né le 17 janvier 1930 à Mazouna, Moulay Belhamissi est diplômé des medersas de Tlemcen (1952) et d'Alger (1954), licencié ès-lettres (1958) et diplômé en 1963 de l'université d'Aix-en-Provence (France). Il a décroché son doctorat 3e cycle en 1972 et un docteur d'Etat de l'université de Bordeaux en 1986, comme il était titulaire du Certificat d'aptitude professionnelle d'enseignement secondaire (CAPES) et agrégé ès-Lettres et littérature arabes (1966). Le défunt a consacré une grande partie de sa vie à la formation en entrant dans l'enseignement en 1955 en qualité d'abord de professeur d'enseignement secondaire (PES) jusqu'en 1965, puis à l'université d'abord comme maître-assistant de 1966 à 1969, chargé de cours de 1969 à 1986, maître de conférences de 1986 à 1988 et professeur de 1999 à 2000. Membre d'honneur de l'Institut Attaturc d'Ankara en 1986, il est élu vice-président de l'Association internationale des historiens de la Méditerranée. En tant qu'auteur, il a publié plusieurs ouvrages dont "L'Algérie vue par les voyageurs marocains à l'époque ottomane" (1979), "Histoire de Mazouna, des origines à nos jours" (1981), "Histoire de Mostaganem, des origines à nos jours" (1982), "Alger par ses eaux" (1994), "Les Arabes et la mer dans l'histoire et la littérature" (2003), "Histoire de la marine algérienne 1516-1830", "Captifs algériens en Europe chrétienne" (1988), "Alger, la ville aux mille canons" (1990) et "La bataille de Zallaga (Andalousie) en 1086 et ses conséquences" (1980).