En dépit des multiples campagnes de contrôle et de lutte contre la fraude sur le poids des bijoux, menées régulièrement par les services compétents, de nombreux citoyens qui se trouvent, pour une raison ou pour une autre, contraints de vendre leurs bijoux, se font facilement arnaquer par certains bijoutiers qui achètent leurs bijoux. Selon une source de l'office national de métrologie légale, «Certains bijoutiers continuent à utiliser les balances électroniques chinoises qui n'affichent pas le poids exact de l'or, destiné à la vente. Ceci est malheureusement préjudiciable aux citoyens qui se voient vendre leurs bijoux à des coûts largement sous évalués. Vous savez, les balances électroniques chinoises réduisent la quantité réelle du bijou de deux grammes et c'est carrément un acte de vol, lorsqu'on sait que le gramme de l'or se vend actuellement à 3.000 dinars sur le marché local», dira notre interlocuteur avant d'ajouter que «certains bijoutiers malhonnêtes, disposent de deux balances: La première, la balance de la plume est légale et c'est celle-là qui doit être utilisée pour mesurer le poids des bijoux qu'ils vendent à leurs clients. La deuxième, la balance électronique chinoise et à laquelle ont recours les bijoutiers malhonnêtes lorsqu'il s'agit d'acheter l'or cassé des citoyens. Il y a lieu de savoir aussi que la balance électronique est interdite.» Notre référence révèlera que ces balances électroniques dont l'utilisation est officiellement interdite, sont importées d'Arabie Saoudite et parfois de France. L'on saura également de cette source que, durant la campagne lancée, il y a de cela un mois, les contrôleurs de l'office national de métrologie légale, ont enregistré plusieurs dépassements suite auxquels deux balances électroniques chinoises et 47 balances irrégulières ont été saisies. A savoir que l'opération de contrôle a touché 131 balances.» Lors d'une petite virée au marché de l'or à M'dina El J'dida, nous avons constaté que plusieurs bijoutiers, notamment les propriétaires d'étals servant à la vente de l'or, utilisaient ces balances électroniques. La dénommée F.A. que nous avons rencontrée sur place, témoignera: «Il y a quelques années, je voulais vendre une bague qui pesait 03 grammes et en me rendant dans l'une des bijouteries de la ville pour la vendre, un potentiel acheteur m'a dit qu'elle pesait 02 grammes. Il avait alors utilisé une balance électronique. Bien sûr, j'ai dû m'abstenir à la vendre. Je l'ai de nouveau soumise à la pesée, mais cette fois-ci, avec une balance de plume, et son poids était de 03 grammes. C'est ainsi que j'ai compris que ce potentiel acheteur avait fraudé dans le poids.»