Des sources du port d'Arzew ont révélé que l'administration de cette infrastructure a refusé d'installer les équipements et les installations, acquises par la société STH au profit du port. L'affaire de ces équipements constitue l'un des principaux éléments à l'origine du scandale, ayant secoué, il y a quelques mois, la société STH et à l'issue duquel son directeur régional et plusieurs cadres ont été arrêtés et placés en détention provisoire, pour dilapidation de deniers publics et conclusion de manière illégale de marchés publics. Alors que la justice a été saisie pour enquêter sur cette affaire, des sources responsables dans les ports pétroliers, ont affirmé que les installations et équipements acquis par STH, ne sont pas destinés aux ports pétroliers et commerciaux, d'où l'interrogation qui s'impose quant au sort, réservé à toutes ces acquisitions, ayant coûté à l'Etat plus de 20 milliards de centimes, alors qu'elles se sont avérées inutiles. L'affaire STH dont le scandale a éclaté, en été 2009, vient de livrer un autre épisode, avec le refus des services de la direction du port d'Arzew d'installer les équipements acquis par STH. Pour rappel, les premières investigations diligentées au sujet de cette affaire, ont révélé que les marchés publics, conclus par cette filiale de la SONATRACH, ont révélé l'existence d'une surfacturation de 02 millions d'euros pour l'acquisition d'équipements dont la valeur réelle ne dépasse pas les 200 mille euros. Les équipements, achetés par STH, devaient servir au renforcement des dispositifs sécuritaires et de contrôle dans les ports. Une source responsable du port d'Arzew expliquera à ce sujet: «Nous n'avons pas procédé à l'installation de ces équipements, sachant qu'ils n'étaient pas destinés aux ports à vocation pétrolière. Ce type d'équipements ralentit la circulation et le transit dans le port. Une option qui ne nous arrange guère, surtout, lorsqu'on sait que le port d'Arzew enregistre plus de 3.000 opérations de transit de navires pétroliers et commerciaux, par an. Je porte à votre connaissance qu'au niveau d'Arzew, nous réceptionnons tout type de navire, même le VLCC dont le tonnage dépasse les 300 tonnes. En outre, nous assurons 60% de l'activité pétrolière enregistrée à l'échelle nationale.» Selon notre interlocuteur, «Chaque année, le port bénéficie de budgets financiers importants, destinés au renforcement de sa sécurité. En outre, l'activité de l'immigration clandestine effectuée, depuis ce port, a enregistré, durant ces dernières années, un net recul.» Du côté de STH, une source explique que «ces équipements, acquis initialement pour le renforcement du dispositif sécuritaire, étaient destinés aux ports pétroliers et non pas à ceux commerciaux». Cette même source confirme pour sa part, le refus des services de l'administration du port d'Arzew à utiliser ces nouveaux équipements, en précisant que «les responsables du port d'Arzew ont refusé ces équipements, car, outre l'activité pétrolière qu'il assure, ce port jouit d'une grande vocation commerciale, caractérisée notamment par le flux permanent de la marchandise.»