Les tribunaux territorialement compétents d'Oran et d'Arzew ont enregistré deux affaires liées à des transactions illicites portant sur l'acquisition de divers matériels d'équipement. La première affaire a éclaté alors que le ministre de l'Energie et des Mines se trouvait à Oran, avant-hier, où il était en tournée de travail et d'inspection. Les membres impliqués par le tribunal de la cité Djamel sont des cadres employés au sein de Sonatrach Aval. Le chef d'inculpation retenu à leur encontre, à savoir la passation de marchés en violation du code des marchés publics, renseigne sur l'étendue des scandales qui éclaboussent la firme mère. Ainsi, six personnes mises en cause ont été écrouées par le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d'Oran. Selon des sources concordantes, cet épisode n'est que le prélude à d'autres scandales qui pourraient éclater avant la tenue de la conférence du GNL 16, prévue à Oran du 18 au 21 avril prochain. Les responsables incriminés agissaient directement sur les différentes transactions de fourniture de bureautique et de sécurité. Cette affaire survient pendant que l'enquête sur les achats des équipements de sécurité interne se poursuit au sein même de la Société des transports des hydrocarbures (STH). Tout en maintenant le grief lié aux passations de marchés non conformes à la réglementation en vigueur et à la surfacturation des achats, la chambre d'accusation du tribunal d'Arzew avait écarté le détournement des deniers publics dans les chefs d'inculpation. Les anomalies portent essentiellement sur cinq contrats passés avec une société française pour l'acquisition des flexibles, des bacs, des outils escamotables et des caméras de télésurveillance. Selon la défense d'un des inculpés, les contrats ont été signés en bonne et due forme, la réglementation n'a pas été transgressée, expliquant que “la directive A408 R15 du 12 octobre 2004 définit le recours au mode de gré à gré selon les conditions d'urgence et d'efficacité”. Aussi, rejetant la demande de libération provisoire des principaux mis en cause, le tribunal d'Arzew a désigné un expert financier à l'effet de procéder à une deuxième enquête sur le préjudice causé à la suite de l'acquisition des équipements de sécurité interne de la société. Au cœur de cette affaire, un scandale financier causé par des transactions suspectes conclues par la Société des transports des hydrocarbures (STH) et une société française spécialisée dans la fourniture des équipements de sécurité industrielle. Les contrats signés ont été facturés à quelque deux millions d'euros, tandis que le prix réel des outils acquis ne dépasse pas un dixième de leur coût, selon l'enquête préliminaire.