Même si la plupart des 24 fédérations ont achevé les négociations de branches, il demeure que d'autres n'ont pas encore terminé leur travail. C'est ce que nous a confirmé, hier, une source proche de la Centrale syndicale. Ce constat a été fait à l'occasion de la tenue d'une réunion des 24 fédérations du secteur économique public et privé pour faire le point sur les négociations entamées il y a trois mois. "Il y a eu un débat et on a fait le point des négociations. Une majorité a terminé le travail. Certaines entreprises n'ont pas encore achevé le leur et il y a le risque qu'elles ne puissent pas appliquer les revalorisations, à cause des déficits financiers qu'elles accusent" nous dira notre source qui ajoutera "c'est le cas de l'entreprise des chemins de fer". Concernant les travailleurs de ces entreprises, notre source indiquera "qu'il y aura des négociations à part, et qu'il y aura peut-être des aides de la part de l'Etat". Idem pour le secteur privé. "La plupart des entreprises du secteur privé n'arriveront pas à appliquer les augmentations attendues par les travailleurs. Il s'agit, en majorité, de PME et, en général, elles ne divulguent pas le nombre de travailleurs qu'elles emploient et certaines les font travailler au noir. Ceux-là justement ne seront certainement pas touchés par ces augmentations" nous précisera notre source. Hier, en tout cas, il y a eu un débat autour de la date du 1er mai pour annoncer les revalorisations salariales au profit de 1,5 million de travailleurs. Même si l'UGTA s'inscrit dans ces délais, elle laissera tout de même la primeur au ministre du Travail et de la Sécurité sociale pour en faire l'annonce. En tournée, Tayeb Louh a indiqué, hier, que «ce 1er mai sera l'occasion d'annoncer les revalorisations des salaires des travailleurs du secteur économique». Une annonce très attendue par cette frange qui voit son pouvoir d'achat se détériorer chaque jour. En effet, la dernière revalorisation du SNMG, qui a atteint 15.000 Da, n'a eu aucun impact sur le quotidien de la masse laborieuse.