Les habitants de la cité des 144 logements de Remchi, située non loin de la mosquée «En Nasr», expriment leur mécontentement par rapport de ce qui se passe au niveau d'une cité avoisinante dont les 14 logements individuels ne sont pas achevés bien que la pancarte précise que le permis de construire a été délivré en 2000. Il faut dire que ces habitations sont carrément à l'abandon et ce, depuis plusieurs années. La fréquentation de ces lieux délabrés par des marginaux est une source de perturbation et d'inquiétude pour les riverains. Ces maisons inachevées et, par conséquent, inoccupées se sont transformées en lieux de décharges où certaines personnes inconscientes y déversent leurs déchets. Ces logements sont aussi devenus des lieux de rendez-vous nocturnes pour les ivrognes, les délinquants et autres individus louches. Le jour, l'endroit peut se transformer en un refuge pour des élèves fréquentant le lycée voisin. Cette situation n'est pas sans risque pour les riverains qui se sentent atteints dans leur réputation par la présence de personnes dont le comportement est contraire aux traditions sociales saines. Ce climat malsain est favorisé par la défaillance de l'éclairage public dont les quartiers sont insuffisamment pourvus. Il faut bien reconnaître que plusieurs rues de la ville sont abondamment éclairées. Cependant, cela est loin d'être le cas dans certaines cités où quelques lampadaires diffusent une lumière blanchâtre et blafarde qui rend à peine distinctes les silhouettes se trouvant dans le rayon délimité par l'obscurité. C'est le cas, notamment, de la cité des 150 logements. A d'autres endroits, cet éclairage est, parfois, totalement inexistant, à l'exemple d'une rue qui mène de la cité des 144 logements à la résidence «El Makam» ou encore de celle non goudronnée qui relie cette même cité des 144 logements à la mosquée «En-Nasr». Il y a quelque temps, un vieil homme qui empruntait la rue non goudronnée et obscure menant du bâtiment où il habite à la mosquée «En Nasr», située à quelque six cents mètres de chez lui, a été agressé au niveau des constructions abandonnées alors qu'il allait accomplir la prière du «Sobh».