La chute des marchés boursiers, mauvais signal pour l'économie, la baisse du pétrole ainsi que le renforcement du dollar ont mis sous pression les marchés des matières premières. Tous ces indicateurs ont réduit fortement l'appétit des investisseurs pour les matières premières libellées en monnaie américaine. En effet, le billet vert a atteint, jeudi soir, 1,2529 dollar pour un euro, son niveau le plus haut depuis début mars 2009. Les cours du pétrole baissaient pour la 4ème séance consécutive, vendredi, cumulant près de 10 dollars de pertes sur la semaine, le marché n'ayant pas été rassuré par les bons chiffres de l'emploi américain et restant plombé par la crise grecque. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, descendait à 78,55 dollars vendredi contre 87,13 dollars une semaine plus tôt. Le "brut léger texan" (WTI), pour livraison à échéance identique, chutait à 75,81 dollars, contre 86,05 dollars le vendredi précédent. Le sucre a accentué ses pertes cette semaine, sous le poids du dollar mais aussi d'une possible réduction cette année du déficit entre la production et la consommation de ce produit au niveau mondial. Les cours sont tombés à un plus bas niveau depuis avril 2009 à New York, pénalisés par une récolte qui s'annonce robuste. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 435,80 livres vendredi contre 466,50 livres la tonne pour la même échéance vendredi dernier. Les cours du café ont terminé la semaine sur une hausse modérée à Londres et en baisse à New York, souffrant du renforcement du dollar et d'une récolte 2010-2011 qui s'annonce bonne au Brésil. Sur le Liffe de Londres, le robusta pour livraison en juillet valait 1.358 dollars la tonne vendredi contre 1.319 dollars pour le contrat à même échéance vendredi dernier. La forte inquiétude qui s'est emparée des marchés financiers a poussé cette semaine les cours de l'or à plus de 1.200 dollars, tout près du record historique de décembre dernier, considéré comme un placement refuge, mais l'argent, libellé en dollar et considéré comme un placement à risque, a subi un net recul, victime de l'appréciation du dollar. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a fini à 1.202,50 dollars vendredi contre 1.179,25 dollars le vendredi précédent.