Le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a annoncé la régularisation de la situation de 20.000 retraités, sortis en 1996 et 1997, n'ayant pas bénéficié des augmentations de leurs pensions depuis mai 2009, et ce, avec effet rétroactif, avant la fin de l'année, comme prévu dans le cadre de la LFC 2009. Cette augmentation s'ajoutera, selon lui, à celle de 25% sur le SMIG variant entre 12.000 et 15.000 DA. Le patron de la Centrale syndicale qui est intervenu à l'ouverture des travaux du 5e congrès de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), qui a eu lieu à Alger, a tenu à défendre les revendications des retraités quant à une revalorisation de leurs pensions. Mais il a appelé les retraités à ne pas tomber dans le piège des autres syndicats autonomes, en leur demandant de se contenter de l'augmentation de leur SMIG, estimée à 45%, entrée en vigueur le mois de janvier dernier. «Que voulez-vous de plus qu'une augmentation de 45%?», a lâché Sidi Saïd aux 400 délégués syndicaux de la FNTR en promettant de trouver des solutions dans les deux ou trois années à venir. Le SG de l'UGTA a reconnu que les pourparlers avec les pouvoirs publics n'ont pas été à la hauteur des attentes des retraités. Déçus par l'absence au Congrès du ministre du Travail qui devait, pensaient-ils, faire de bonnes annonces, les membres de la FNTR ne veulent pas céder. Par la voix de son SG, Smaïl Allaouchiche, la FNTR maintient sa principale revendication, à savoir la revalorisation des pensions qui permettra de stopper la détérioration du pouvoir d'achat de plus de 1,8 million de retraités. Pour le représentant des retraités, «le Conseil d'administration de la Caisse nationale de retraite, où la FNTR est représentée, a proposé une revalorisation de 12% pour les pensions de retraite d'avant 1996 et 5% pour les pensions d'après 1996». La même proposition a été faite l'an dernier, mais le ministre a décidé une revalorisation unique de 5%, «de loin inférieure à la compensation du taux d'inflation qui sévit en Algérie». Pour 2010, la Fédération tient toujours à sa revendication relative à l'application du principe du coefficient d'actualisation des salaires à tous les retraités sans exclusive. Le taux de la revalorisation annuelle, a indiqué Allaouchiche, doit être décidé en prenant en considération la hausse de l'inflation. Par ailleurs, un barème spécifique pour le calcul de l'impôt sur le revenu général (IRG), pour les pensions des retraites et des salaires des handicapés, sera introduit dans le cadre de la loi de Finances complémentaire 2010, a-t-il annoncé.