Condamné par la cour d'assises de Paris à trente ans de réclusion criminelle par contumace, H.K., devant répondre d'homicide volontaire, comparaîtra, aujourd'hui, devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, pour le crime de Claude Genova dit Le Gros, un grand caïd de la capitale française. Le mis en cause avait été condamné, par contumace, à trente ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris, le 20 janvier 2003. Pour rappel, la victime Claude Genova, surnommé «Le Gros», a été tué le 22 août 1994. Né en Tunisie en 1951, il est connu pour être un voleur et un receleur et se mêle ainsi à la communauté des gitans de la Boissière. Puis il propose ses services aux politiques au courant des années 70. En 1975, il assure la protection de Giscard d'Estaing aux élections. Arrivent les années 80, et «le gros» commence alors à faire parler de lui dans plusieurs villes françaises et se lie d'amitié avec un certain Daniel, surnommé le Polonais, ce dernier faisant partie du clan des Zemmour. En 1985, «le gros» est arrêté pour proxénétisme. A sa sortie, il change de cap et se tourne vers le vol de véhicule et le faux. Quatre ans plus tard, il est arrêté pour le vol de quelque 200 voitures. Mais cela ne l'empêchera pas de diriger, à partir de sa cellule, son clan. Toutefois, les quelques années passées à l'ombre permettront à un autre groupe de se faire distinguer, les Hornec. Une vraie guerre de gang a alors lieu entre les Hornec et les membres de Genova qui veut reprendre la rue, une fois libéré. Le 22 août 1994, alors qu'il profitait d'une permission, «le gros» est alors assassiné par deux inconnus. Signalons que Genova se rendait à un rendez-vous avec les frères Hornec, afin de faire cesser les hostilités. Une enquête est immédiatement ouverte et en août 1995, l'un des assassins est arrêté alors que le second s'enfuit en Algérie. Il s'agit du dénommé cité plus haut. Un autre acteur entre également dans cette affaire, il s'agit d'Attoun Sidney, le chauffeur de la victime qui a pris la fuite vers Israël, craignant ainsi pour sa vie, comme il l'aurait révélé. Quant au prévenu cité plus haut, il s'enfuit en Algérie en 1995 et achète un casino, avec la coquette somme de huit cent mille francs, somme qui était, selon certaines déclarations, en possession de la victime, le jour de son assassinat.